Sophie

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  Le Francophones-HOWTO : Linux & la langue française
  Écrit par Guylhem Aznar, <guylhem(à)metalab.unc.edu>
  v3.2.2 ; Décembre 2001

  Copyright © 1997, 1998, 1999, Guylhem Aznar ; librement distribuable
  selon les termes du GNU Free Documentation License,
  http://www.fsf.org/licenses/fdl.html.  Toutes les marques citées
  appartiennent à leurs propriétaires respectifs.
  ______________________________________________________________________

  Table of Contents



  1. Présentation

     1.1 Introduction
     1.2 Fichiers utilisés dans ce HOWTO
     1.3 Les Français ne sont pas les seuls francophones !
        1.3.1 a) Différentes versions
        1.3.2 b) Les états-uniens : raccourcis claviers
        1.3.3 c) Le Luxembourg : comme la France
        1.3.4 d) Le Canada : 3 claviers
     1.4 Attention
        1.4.1 a) ROOT
        1.4.2 b) CHERCHER

  2. Les problèmes

     2.1 Présentation
     2.2 Solutions
     2.3 Aider

  3. Le vocabulaire : petit lexique

     3.1 8 bits
     3.2 La police de caractères
     3.3 Les polices de caractères
     3.4 Table de clavier
     3.5 « Home », « End », « Page_Up » et « Page_Down »
     3.6 Touches mortes
     3.7 « BackSpace » et « Delete »
     3.8 « UTC » et « GMT »

  4. Réglage du clavier sous Linux

     4.1 Introduction
     4.2 Attention au stty !
     4.3 Faire de ces modifications les défauts au démarrage
     4.4 Polices de caractère
     4.5 Vieilles versions
     4.6 Améliorations spécifiques au clavier français latin9
        4.6.1 a) carré/cube
        4.6.2 b) dollar / livre / symbole monétaire international
     4.7 Pour les autres claviers latin9
     4.8 Dans tous les cas

  5. XFree

     5.1 Introduction
     5.2 Mal programmer
     5.3 Le clavier en pratique
        5.3.1 a) Solution utilisant xmodmap
        5.3.2 b) Solution utilisant xkb (recommandée)
        5.3.3 c) Solution du compose
        5.3.4 d) Solution modifiant la libX11
        5.3.5 e) Est-ce nécessaire ?
     5.4 « latin9 » ou « latin1 » ?
     5.5 Table de correspondances
     5.6 Les polices ISO 8859-15 latin 9 sous X

  6. Réglage du clavier pour les applications en mode texte

     6.1 Tout d'abord
     6.2 Une police, des polices...
        6.2.1 a) Historique des polices
        6.2.2 b) ISO 8859-15 latin 9
        6.2.3 c) Utiliser les polices ISO 8859-15 latin 9
        6.2.4 d) Unicode
        6.2.5 e) Utiliser les possibilités Unicode
     6.3 Les locales, messages en Français
     6.4 Son linux en français
     6.5 Les variables
     6.6 Les caractères 8 bits dans les programmes utilisant readline tels bash ou ncftp...
     6.7 zsh
     6.8 tcsh
     6.9 Pour tous les shells
     6.10 L'heure
     6.11 vi
     6.12 Emacs
     6.13 less
     6.14 ls
     6.15 flex
     6.16 elm
     6.17 col
     6.18 rlogin
     6.19 joe
     6.20 TeX et LaTeX
     6.21 Manuel
     6.22 Correcteur orthographique ispell
     6.23 Les claviers 105 touches
     6.24 PGP
     6.25 Impression en mode ascii
     6.26 Unicode/latin/cp... je n'ai pas compris ce dernier paragraphe !
     6.27 ncurses
        6.27.1 Introduction
        6.27.2 Les accents
     6.28 Perl
     6.29 Installer les locales
        6.29.1 Midnight Commander (mc)
     6.30 Kernel
     6.31 Lilo
     6.32 Groff (man)
     6.33 Divers

  7. Réglage du clavier pour les applications X

     7.1 Les xterminaux (xterm, nxterm, rxvt...)
     7.2 Les applications Motif
     7.3 Le manuel
     7.4 NumLock
     7.5 XDM

  8. Remerciements



  ______________________________________________________________________

  1.  Présentation



  1.1.  Introduction


  Ce document a été rédigé pour aider à configurer un ordinateur doté du
  système d'exploitation Linux pour des utilisateurs francophones.

  Il y est expliqué par exemple comment configurer périphériques et
  applications afin de prendre en compte les particularités et les
  spécificités de notre langue...

  Toutefois, ce document ne traite pas de l'installation du système
  d'exploitation Linux ; il est implicitement supposé que vous ayez
  correctement installé une distribution de Linux, RedHat, Debian ou
  Suse, cette liste n'étant pas exhaustive, et que vous vous apprêtiez
  maintenant à mieux la configurer ; veuillez donc vous référer à
  d'autres HOWTOs pour l'installation.

  Les adresses électroniques ont été volontairement supprimées ou
  modifiées en remplaçant les « a enroulés » par des « (à) » afin
  d'éviter les publipostages très gênants.

  Si quelque terme employé vous semble un peu obscur, je vous invite à
  vous reporter au lexique (« Vocabulaire : un petit lexique »),
  expliquant certains mots tels 8 bits, AZERTY ou QWERTY, qui sont
  employés tout au long de ce document.


  1.2.  Fichiers utilisés dans ce HOWTO


  Tous les fichiers cités dans ce HOWTO, sont disponibles sous licence
  GPL sur ma page

  Je vous recommande de télécharger tous ces fichiers pour les utiliser
  selon les exemples proposés.


  1.3.  Les Français ne sont pas les seuls francophones !



  1.3.1.  a) Différentes versions


  Pour chaque manipulation dépendant du pays concerné, un certain nombre
  de versions peuvent être proposées :


  ·  une canadienne normalisée (cn)

  ·  une belge wallonne (be)

  ·  une française (fr)

  ·  une québécoise (qc)

  ·  une suisse romande (sf)

  ·  une états-unienne internationale (usx)


  1.3.2.  b) Les états-uniens : raccourcis claviers


  La version états-unienne internationale permet à tous les francophones
  utilisant un clavier « 7 bits » aussi nommé « QWERTY » de bénéficier
  de l'étendue des caractères 8 bits.

  Est disponible aussi une version pour ceux qui utilisent un clavier «
  Happy Hacking ».


  1.3.3.  c) Le Luxembourg : comme la France


  Le Grand Duché du Luxembourg utilisant les conventions françaises,
  j'invite les lecteurs luxembourgeois à se reporter aux exemples
  français.

  1.3.4.  d) Le Canada : 3 claviers


  Il est classique de parler des claviers « canadien international »,
  surtout destinés aux anglophones (qui leur préfèrent toutefois les
  claviers QWERTY standard) et les claviers « canadien français », aux
  lettres accentuées.

  Mais, de nouveaux claviers dits « canadiens normalisés » ont fait leur
  apparition récemment pour fusionner les modèles « canadien
  international », non concerné par le cadre du Francophones HOWTO, et «
  canadien français ».

  Ces nouveaux claviers répondent aux normes CAN/CSA Z243.200-92 et ISO
  9995-7 ; ils sont prévus pour être utilisés dans n'importe quelle
  langue, en remplaçant par exemple les intitulés des touches par des
  pictogrammes : « Del », en anglais, qui se traduisait par « Suppr » en
  français devient ainsi trois barres obliques fines orientées sud-
  ouest/nord-est.

  Plus d'explications sont disponibles sur le site de l'Office de la
  Langue Française.

  Toutefois je n'ai pas pu réussir à me procurer un tel clavier ; mes
  fichiers de configuration sont donc uniquement basés sur les
  (illustrations) et les normes théoriques, et non les normes pratiques.

  Par exemple, si j'ai compris que la touche « Control » de droite est
  utilisée comme une « AltGr » mais sert à obtenir encore d'autres
  caractères, je n'ai aucune idée du comportement de ces touches lorsque
  seule l'autre a une sérigraphie prévue...

  Si on peut m'envoyer un tel clavier, et surtout son pilote, je promets
  de mettre les fichiers de configuration à jour :-)


  1.4.  Attention



  1.4.1.  a) ROOT


  Certaines manipulations recommandées par ce document ne peuvent être
  effectuées que sous le compte privilégié « root » ; la plus grande
  prudence est alors de rigueur car toute action inadéquate peut mettre
  en péril le contenu des disques.

  Sauvegarder les fichiers existants, par exemple en les copiant sous le
  même nom suivi du préfixe .old, avant de les modifier ou remplacer.


  1.4.2.  b) CHERCHER


  Le paquetage GNU nommé "find" offre un programme appelé locate, grâce
  auquel l'utilisateur peut retrouver le nom complet, chemin de
  répertoires, d'un fichier dont il ne connaît que le nom.

  Certaines distributions Linux fournissent cela en /usr/bin/locate.

  En tant que root, lancer updatedb invoque un find / sur les disques
  montés et place les noms de tous les fichiers sous forme hash dans
  /usr/lib/locate/find.codes (ou /var/lib/slocate/slocate.db pour
  slocate, utilisé dans les distributions modernes.)

  locate permet ensuite de localiser l'un d'eux :



               (guylhem@victis:guylhem)$ locate noms_des_fichiers_à_retrouver



  2.  Les problèmes



  2.1.  Présentation


  Le problème de tout utilisateur francophone après l'installation de
  Linux est de lui faire comprendre qu'il utilise des normes différentes
  des standards par défaut états-uniens..

  Cela a des conséquences sur :


  ·  la police de caractères donc les caractères spéciaux que l'on
     utilise, accentués comme É È À Ç ou bien ligaturés comme Æ , voire
     « e dans l'o » qui vient d'apparaître sous Linux grâce à la norme
     ISO-8859-15 aussi nommée latin-9

  ·  la correspondance entre la sérigraphie des cabochons ou « touches »
     du clavier sur lesquelles vous appuyez, et les codes que Linux
     renvoie, celui-ci supposant un clavier QWERTY états-unien par
     défaut

  ·  le format de page pris en charge par les programmes que vous
     utilisez pour imprimer, différent entre les États-Unis; (14×8,5
     pouces pour du papier dit légal) et l'Europe (29,7×21 cm pour des
     feuilles a4)

  ·  le format des dates et de l'heure, la position des jours et des
     mois étant variable selon les régions de la francophonie

  ·  le format de la monnaie, aussi variable selon les francophones

  ·  la langue utilisée pour les messages d'erreur


  2.2.  Solutions


  Tout est préconfiguré pour un états-unien : bien que ceux-ci ne
  représentent pas la majorité de la population mondiale, ils ont été
  précurseurs en informatique.

  Il faut donc se faire reconnaître comme une « exception » par les
  différents programmes, par des options ou des variables à exporter
  voire dans les pires des cas une modification du code source suivie
  d'une recompilation.

  Heureusement, la philosophie GNU de Linux rend le système très ouvert
  à des modifications de toutes sortes et comme vous allez le découvrir
  au fil de ce document, et il est assez simple d'obtenir un résultat
  très correct.



  2.3.  Aider


  Pour le moment, le futur de l'internationalisation de Linux porte sur
  la traduction des messages d'erreur, des programmes comme KDE ou
  GNOME, des pages de manuel et de la documentation, alors si vous vous
  sentez l'âme d'un traducteur, n'hésitez pas à contacter l'équipe de
  traduction des HOWTOs ; pour cela, adressez-vous à Éric Dumas
  <dumas(à)freenix.fr> ou <dumas(à)linux.eu.org>.


  3.  Le vocabulaire : petit lexique


  Tout d'abord, un mot sur le vocabulaire employé :


  3.1.  8 bits


  Des caractères sont dits « 8 bits » s'ils correspondent à des accents
  ou à des signes spéciaux comme « § », non inclus dans le standard
  ASCII « 7 bits ».

  Ce standard, sans accents ni caractères spéciaux, correspond aux 128
  (2^7) premiers caractères des 256 (2^8), de 0 à 255.

  Pour des raisons historiques (place disponible, inutilité pour les
  états uniens) seuls les 128 (2^7) premiers caractères ont été
  normalisés par l'ASCII : par exemple le A qui est le 65e caractère de
  la table ASCII s'écrit 0100 0001 en notation binaire.

  Pour les caractères situés hors de la norme ASCII, différentes «
  normes » ou « standards » incompatibles, comme l'Unicode, l'iso-8859,
  le latin, le cp (...) fixent ces correspondances.

  Par exemple, dans le standard ASCII étendu par l'iso-8859-1, le 224ème
  caractère équivalent noté « eb » en hexadécimal correspond à « ë ».


  3.2.  La police de caractères


  Une police de caractères est une correspondance entre des codes
  informatiques et des caractères (alphanumériques...) affichables par
  l'ordinateur.

  La police de caractères est l'ensemble des représentations graphiques
  des caractères d'un standard.


  3.3.  Les polices de caractères


  Il existe plusieurs polices de caractères 8 bits pouvant répondre au
  besoins des francophones.

  Je vous recommande de lire à ce sujet l'excellent site de Roman
  Czyborra qui a fait une thèse sur ce sujet et qui vous donnera une
  explication fort détaillée

  Pour résumer, il est nécessaire de choisir une police de caractères
  pour que tous les caractères français soient disponibles.

  Voici la liste des polices dites « ISO 8859 », mais attention, il
  existe leurs équivalents en « code page » pour windows (comme cp1252).
  ·  ISO 8859-1 : latin 1 : langues d'Europe de l'ouest, Afrikaans,
     Swahili.

     Le Swahili, n'utilise aucun caractère accentué (comme l'Anglais, le
     Malais et l'Indonésien), donc n'importe quel version fait
     l'affaire.

     Pour l'Afrikaans, je ne sais plus exactement quel était le choix
     initial (c'est-à-dire où avait été rangé le 'n au départ), mais il
     ne me semble pas que ce soit dans Latin 1.

     Dans la pratique, bien sûr, les Afrikaaner utilisent Latin 1 ; la
     même chose se passe pour un certain nombre des cas qui suivent.

  ·  ISO 8859-2 : latin 2 : langues d'Europe centrale et orientale.

     Dans les faits : Polonais, Tchèque, Slovaque, Slovène, Croate,
     Hongrois, Roumain, probablement aussi le Sorbe ou Sorabe (Wende en
     allemand).

     Officiellement, je crois que l'Albanais s'écrit aussi en Latin-2,
     mais comme dans les faits c'est identique au Latin 1...  Il y a un
     problème pour le Roumain, car le Latin 2 contient formellement les
     caractères avec une cédille, quand en roumain on utilise une
     virgule souscrite.

  ·  ISO 8859-3 : latin 3 : Espéranto et Maltais.

     Initialement, c'était prévu pour les langues d'Europe du Sud, y
     compris le Turc, les langues d'Espagne (donc Catalan, Basque), le
     Français.

     Mais dans la pratique, c'est limité à ces deux langues.

  ·  ISO 8859-4 : latin 4 : langues baltes (incomplet).

     Pas utilisé dans la pratique, remplacé par Latin 7 (iso-8859-13),
     ou plutôt en pratique la codepage 1257 Windows.

     Pour l'Este ou Estonien, on peut aussi utiliser Latin 9.

  ·  ISO 8859-9 : latin 5 (comme latin 1, moins l'Islandais, plus le
     Turc).

     Usage : le Turc et peut-être l'Azéri, mais il manque le schwa, un «
     e » renversé.

     Codage officiel aux Pays-Bas du fait des Turcs qui y habitent.

  ·  ISO 8859-10 : latin 6 : langues nordiques, sauf le Lapon Skolt.

     Pas utilisé dans la pratique : ne servirait que pour les langues
     sames (ou lapones), mais il manque des caractères, et le public
     concerné est de toute manière assez limité.

  ·  ISO 8859-11 : Thai.

     Pas encore officiellement adopté.

  ·  ISO 8859-12 : Indien (n'existe pas encore).

     Prévu pour le devanagari, pour écrire l'Hindi, la langue principale
     de l'Inde, et aussi un grand nombre d'autres langues indiennes,
     dont le Sanskrit.


  ·  ISO 8859-13 : latin 7 : langues baltes.

     Plus exactement : couvre les langues du pourtour de la mer
     Baltique, donc aussi le Polonais, l'Allemand et les langues de
     scandinavie.

     Mais dans la pratique il est réduit en utilisation aux langues
     baltes et à l'Este ou Estonien.

  ·  ISO 8859-14 : latin 8 : langues celtes.

     Pour le Breton, le Gaélique et les dialectes parlées au Pays de
     Galles et en Irlande.

  ·  ISO 8859-15 : latin 9 : comme latin 1, en y comblant quelques
     manques.

     Pour le Français, le Finnois (en concurrence avec Latin 1) et
     l'Este ou Estonien (en concurrence avec Latin 7).

  De cette longue liste, il convient de ne retenir que :


  ·  ISO 8859-1 latin 1 : police ouest-européenne utilisée par la
     majorité des systèmes UNIX, elle permet de disposer de tous les
     caractères Français sauf les « o e liés », l'euro et l'y tréma
     majuscule

  ·  cp850 : équivalent sous DOS de cette police, mais incompatible : il
     faut utiliser un outil de traduction de fichiers tel GNU recode.

  ·  ISO 8859-15 latin 9 : police de l'union européenne, il s'agit d'une
     version révisée de l'ISO 8859-1 latin 1 pour inclure tous les
     caractères des pays européens ; ainsi on y retrouve les caractères
     Français manquant, l'euro, et des caractères finlandais manquants.

  ·  latin 0 : l'ISO 8859-15 latin 9 est souvent incorrectement abrégée
     en latin0, qui correspondait au nom du projet, de par son ambition
     à remplacer le latin 1 un jour. Je vous renvoie au site de l'ISO et
     à la documentation complète de ce standard

  ·  cp1252 : équivalent sous Windows de cette police, aussi
     incompatible, qui apporte les mêmes caractères manquants, du fait
     d'une révision récente de cette norme.

  ·  ISO 8859-9 latin 5 : police officielle en Turquie et en Hollande,
     où les caractères Islandais peu utilisés ont été remplacés par les
     caractères turcs.

  ·  cp1254 : équivalent sous Windows de cette police, aussi
     incompatible, qui apporte les caractères manquant au Français
     précédemment cités et remplace les caractères Islandais peu
     utilisés par les caractères turcs.

  Les choix de polices de caractères sont souvent des questions ou la
  raison se heurte aux habitudes.

  Pour ma part, si vous hésitez, je vous recommande l'ISO 8859-15 latin
  9, pour diverses raisons :


  ·  Il supporte l'intégralité des caractères utilisés en Français de
     manière standard sur les UNIX, pour les échanges de fichiers entre
     Solaris et Linux par exemple


  ·  Il s'agit de la police 8 bits choisie par l'union européenne si
     l'Unicode, évolution du 8 bits, n'est pas disponible

  ·  Il permet d'écrire des textes avec l'intégralité des caractères
     utilisés dans l'union

  ·  Il est en train de devenir le nouveau standard dans la messagerie
     électronique au sens large, supplantant progressivement l'ISO
     8859-1 latin 1

  Le Francophones HOWTO utilise donc le latin 9 dans tous les exemples,
  car il y a de grandes chances que votre système ne soit pas encore
  compatible latin 9... autant donc vous proposer des manipulations et
  des travaux pratiques utiles :-)

  Toutefois, si vous ne pouvez utiliser l'ISO 8859-15 latin 9 et décidez
  d'en choisir une autre, je vous recommande d'éviter les cp propres au
  monde DOS/Windows et de vous rabattre sur l'ISO 8859-1 latin 1 qui est
  encore un standard fort répandu : dans chaque exemple je vous invite
  alors à remplacer les « latin9 » par des « latin1 »


  3.4.  Table de clavier


  Une table de clavier est un fichier permettant de faire correspondre
  l'empreinte physique des cabochons, « touches » du clavier, au
  résultat obtenu sur l'écran de l'ordinateur.

  Pour linux, ces fichiers sont dans /usr/lib/kbd/keytables/ ou
  /usr/share/kbd/keytables/

  Par exemple, les claviers français AZERTY ont une table de clavier
  différente des claviers suisse romands QWERTZ, ou des claviers du
  reste du monde, QWERTY.

  Cela ne concerne que l'apparence du clavier, l'empreinte des
  cabochons, donc disposition relative des caractères sur le clavier, et
  non son électronique interne ; si votre clavier ne vous convient pas,
  il vous suffit donc d'utiliser des autocollants pour le transformer en
  un autre clavier francophone.


  3.5.  « Home », « End », « Page_Up » et « Page_Down »


  Les touches « Home », « End », « Page_Up » et « Page_Down » dont les
  noms varient selon les claviers sont les touches permettant
  respectivement d'aller en début/fin de ligne et de monter/descendre
  d'une page.

  Les codes affectes à ces touches sont respectivement 102 et 107 pour «
  Home » et « End » en mode terminal.

  Dans les pictogrammes des claviers ISO 9995-7, ces touches sont
  représentés par des flèches aux traits appuyés.

  Lorsqu'on presse une touche, le clavier émet un code, qui est
  intercepté par la table de clavier.

  La table de clavier, si elle reconnait le code, renvoie la chaine
  associée à la touche, en l'occurence« "\e[4  » pour « End ».

  Lorsque bash ou un autre programme reçoit cette chaine, il ne la
  connait pas !

  Donc il faut lui dire, dans le .inputrc que "\e[4 " signifie "aller à
  la fin de la ligne"

  Donc pour que ces touches fonctionnent dans le shell bash, on ajoutera
  donc dans le fichier .inputrc (dans votre  / ou dans /etc/inputrc) les
  lignes:



       set meta-flag on
       set convert-meta off
       set input-meta on
       set output-meta on
       set bell-style visible

       "\e[1~":beginning-of-line
       "\e[3~":delete-char
       "\e[4~":end-of-line
       "\e\C-h": backward-kill-word
       "\e\e[3~": kill-word



  Les premières lignes permettent d'afficher les caractères 8 bits, et
  de remplacer le « bip » en cas d'erreur par un éclair blanc à l'écran.


  3.6.  Touches mortes


  Les touches mortes sont des touches qui ne produisent pas de
  caractères en elles-mêmes, mais qui modifient la façon dont la frappe
  suivante va être interprétée, par exemple, le tréma ou l'accent
  circonflexe sont en général des touches mortes.

  Une touche morte est une touche qui doit donc être suivie d'un espace
  pour obtenir l'accent seul, ou dans le cas où elle est suivie d'une
  voyelle y positionne un accent, par exemple :



               « ^ » puis « e » donne « ê »
               « ^ » puis « espace » donne « ^ »



  Les touches mortes sont :

  ·  be et fr: l'accent aigu en AltGr de 1 pour les Français et en AltGr
     de ù pour les Belges, l'accent grave en AltGr de 7 pour les
     français & en AltGr de carré/cube pour les Belges, le tréma et
     l'accent circonflexe tous deux à côté du P

  ·  sf et usx: les accent aigus, graves, circonflexes, les trémas et la
     tilde

  ·  qc: les accent graves, circonflexes, les trémas et la cédille


  3.7.  « BackSpace » et « Delete »


  En raison d'une erreur volontaire et historique sous Linux, pour «
  émuler » le fonctionnement d'un clavier de console VT, ces 2 touches
  sont fréquemments mélangées, au mieux fonctionnant à l'identique, au
  pire ne fonctionnant pas du tout.

  Commençons donc par bien les définir :


  ·  BackSpace : touche placée en haut à droite du pavé principal, au
     dessus d' « Entrée », au cabochon marqué d'une flèche vers la
     gauche.

  ·  Delete : touche du pavé curseur au cabochon marqué « Suppr » ou «
     Del », à gauche de « Fin » ; en ISO 9995-7 elle correspond à trois
     barres obliques fines orientées sud-ouest/nord-est.

  Le pavé numérique offre une touche au marquage identique et à effet
  identique lorsque « Verr Num » ou « Num Lock » est désactivé.

  Ces deux touches correspondent chacune à un de ces codes :


  ·  BS : caractère ASCII 0x08, ou control-h.

  ·  DEL : caractère ASCII 0x7F, ou control-?

  ·  ^D : caractère ASCII 0x04, ou control-d.

  Ceci dans le but d'effacer à gauche du curseur avec BackSpace, à
  droite du curseur avec Delete.


  3.8.  « UTC » et « GMT »


  Chaque partie du monde a sa propre norme horaire, basée sur des
  fuseaux.

  La France se trouve en zone MET, « heure moyenne européenne » soit
  GMT+1 ; la zone « MET DST » correspond à l'heure d'été activée soit
  GMT+2.


  ·  GMT est l'heure solaire moyenne de Greenwich. L'heure est comptée à
     partir de midi et est donc décalée de 12 h  par rapport au temps
     universel. GMT est basée sur la rotation de la terre, ce n'est donc
     pas un temps régulier. En effet, la vitesse de rotation de la Terre
     subit des variations faibles mais assez chaotiques, en plus elle
     diminue sur le long terme.

  ·  UTC, « temps universel coordonné », est compté à partir de minuit
     toujours par rapport au méridien zéro. Il est basé sur des étalons
     atomiques, mais des secondes intercalaires sont ajoutées
     occasionnellement pour faire en sorte qu'il ne s'écarte jamais de
     plus de une seconde de l'heure solaire moyenne.  Le site de l'opdaf
     et le lexique donnent plus de renseignements.

  C'est le temps UTC, défini à Paris, qui sert de référence aux
  différentes heures légales.

  L'acronyme « GMT » est employé 99% du temps pour désigner UTC, mais
  c'est une erreur ou un abus de langage.

  Enfin, à titre purement indicatif, il existe l'heure astronomique,
  aussi comptée sur des étalons atomiques mais décalée de 4 minutes par
  jour de l'heure terrestre car se basant sur la position de la terre
  dans l'espace par rapport aux étoiles.

  4.  Réglage du clavier sous Linux



  4.1.  Introduction


  Il existe deux programmes pour configurer votre clavier : un pour la
  console : loadkeys et un pour XFree : xkbd.

  Pour installer un clavier français sous Linux, tapez selon votre
  clavier une des lignes suivantes :



               loadkeys tables-clavier/fr/fr-latin9.map
               loadkeys tables-clavier/qc/qc-latin1.map
               loadkeys tables-clavier/cn/cn-latin1.map
               loadkeys tables-clavier/be/be-latin9.map
               loadkeys tables-clavier/sf/sf-latin1.map
               loadkeys tables-clavier/usx/usx-latin1.map
               loadkeys tables-clavier/usx/usx-happy-hacking-latin9.map



  4.2.  Attention au stty !


  Avec les tables latin 9 recommandées dans ce HOWTO, pour linux-console
  aussi bien que pour X window, N'UTILISEZ PLUS :



               stty erase ^H



  ou :



               stty erase ^?



  « stty erase » ne sert en effet qu'à établir une correspondance entre
  le code que renvoie une touche et la fonction erase pour effacer le
  caractère.

  Les tables ici fournies fonctionnent correctement et ne nécessitent
  donc pas de stty erase qui risquerait surtout de perturber leur bon
  fonctionnement !

  Supprimez-donc ces lignes de vos fichiers d'initialisation de
  l'interpréteur de commandes « shell », comme .bashrc, .bash_profile ou
  .tcshrc .


  4.3.  Faire de ces modifications les défauts au démarrage



  D'habitude, loadkeys est exécuté par des scripts au démarrage ; par
  exemple dans /etc/rc.d/init.d/keytable ou /etc/rc.d/rc.local,
  init.d/keytable ou rc.keymap.

  La commande :



               find /etc/rc.d -type f | xargs grep loadkeys



  vous fournira le nom exact du fichier lançant loadkeys ; il vous
  suffit alors de l'éditer pour que vos modifications soient désormais
  prise en en compte à chaque démarrage.

  Les distributions RedHat et Debian constituent des exceptions : la
  table de clavier par défaut étant définie dans /etc/sysconfig/keyboard
  pour la RedHat et /etc/kbd/config pour les Debian.

  Remplacer donc dans le fichier propre à votre distribution la table de
  clavier en question par la bonne table comme fr-latin9.map (selon
  votre modèle de clavier)

  Vous devrez mettre une copie de la table que vous utilisez dans le
  répertoire où votre distribution va chercher les tables de clavier ;
  en général /usr/lib/kbd/keymaps/i386/azerty/ pour une RedHat et
  /usr/share/kbd/keymaps/i386/azerty/ pour une Debian.

  Allez donc sur télechargez l'archive, enregistrez-la dans votre
  répertoire  /, puis détarrez-la avec la commande:



               tar -xzvf francophones-howto.tgz



  Cela crée un répertoire  /french : placez-vous dans ce répertoire puis
  tapez :



               cp tables-clavier/linux-console/fr-latin9.map /usr/lib/kbd/keytables/i386/azerty/



  Pour afficher les caractères latin9, vous devrez exécuter les
  instructions de la section « polices de caractère ».


  4.4.  Polices de caractère


  Si vous utilisez console-tools-1998.08.11.tar.gz, vous pourrez
  remplacer « setfont » par « consolechars » : ces programmes servent à
  charger une police sous linux console.



               setfont /usr/lib/kbd/consolefonts/xxxE-NN.psf.gz


  Je vous conseille pour des raisons développées plus bas :



               setfont /usr/lib/kbd/consolefonts/lat9-16u.psf.gz



  Je ne vous conseille pas les fichiers « lat1 », qui ne supportent pas
  l'euro ni les autres caractères français.

  Vous trouverez aussi des fichiers « .uni » qui ne sont utiles que pour
  créer des polices ou pour ceux qui utilisent l'unicode : ils fixent
  des correspondances entre les « dessins » des caractères dans la
  police et les codes des dits caractères, un même dessin pouvant
  correspondre à plusieurs codes dans l'example de d'unicode.

  Pour les polices toutes faites, vous pouvez forcer cette correspondace
  avec l'option « -u fichier.uni ».

  Si vous tenez à les installer, copiez de la même manière tous les
  fichiers commençant par « lat9 » et se terminant par « .uni » dans le
  répertoire /usr/lib/kbd/consoletrans avec la commande:



           cp lat9*.uni /usr/lib/kbd/consoletrans



  D'habitude, setfont est exécuté par des scripts au démarrage ; par
  exemple dans /etc/rc.d/init.d/keytable ou /etc/rc.d/rc.local,
  init.d/keytable ou rc.keymap.

  La commande :



               find /etc/rc.d -type f | xargs grep setfont



  vous fournira sur le nom exact du fichier lançant setfont ; il vous
  suffit alors de l'éditer pour que vos modifications soient désormais
  prise en en compte à chaque démarrage...

  Les distributions RedHat et Debian constituent des exceptions : la
  police par défaut étant définie dans /etc/sysconfig/i18n pour la
  RedHat et /etc/kbd/config pour les Debian.

  Dans /etc/sysconfig/i18n rajouter une ligne de la forme :



               SYSFONT=xxxE-NN.psf



  ·  xxx représente le type de police ; il doit s'agir d'une lat pour
     les francophones ce qui signifie ISO 8859 ou latin.  Sans cela il
     n'y a plus de caractères « étendus » comme les voyelles accentués,
     symboles de ponctuation comme paragraphe...

  ·  E représente l'encodage latin, par exemple 1 pour latin1, 0 ou 9
     pour latin9

  ·  NNN représente la taille individuelle de chaque caractère ; 08 est
     presque illisible mais 16 est un peu gros... À régler selon les
     goûts de chacun.

  Je vous conseille la police lat9-16u.psf ou son équivalent lat0-16.psf
  installée par défaut sur la plupart des distributions, très souvent
  compressée donc avec le suffixe « .gz » .

  [ rajouter une explication sur comment installer la police ]

  La section « une police, des polices » vous donnera plus de détails
  sur les polices disponibles.


  4.5.  Vieilles versions


  Si lors du chargement de la table de clavier vous rencontrez un
  message d'erreur similaire au suivant :



               (guylhem@victis:guylhem)$ loadkeys fr-latin9.map
               Loading /usr/lib/kbd/keytables/fr-latin9.map
               unknown keysym 'dead_cedilla'
               /usr/lib/kbd/keytables/fr-latin9.map:67: parse error
               syntax error in map file
               key bindings not changed



  Cela signifie que votre version de kbd dont le programme loadkeys
  dépend est trop vieille : il faut vous procurer une version plus
  récente du programme.

  Il existait et existe encore des versions des tables de clavier pour
  ceux ne voulant ni touches mortes ni accents, mais celles-ci tombent
  actuellement en désuétude puisque la grande majorité des programmes
  prennent désormais en charge ces fameuses touches mortes et les
  caractères accentués.

  De plus, les tables fournies avec ce HOWTO permettent de se servir des
  touches mortes ou de s'en passer si un programme les refuse, les deux
  cas ayant été prévus :


  4.6.  Améliorations spécifiques au clavier français latin9


  Ça y est, vous pouvez taper du texte latin 9 sous Linux en mode
  console !

  Seules 2 touches ont été modifiées :


  4.6.1.  a) carré/cube

  Elle sert maintenant à oe/OE liés ; en AltGr on y trouve les
  guillemets français.

  Le carré & le cube restent respectivement accessibles en AltGr (ù) et
  Alt Gr(*), les guillemets étant aussi directement accessibles avec
  AltGr (w) et AltGr (x), selon la norme ISO 9995 part 3 appliquée à la
  norme AZERTY française.

  En résumé :

  ·  AltGr (oe) : «

  ·  AltGr + Shift (oe) : »

  ·  AltGr (w) : «

  ·  AltGr (x) : »

  ·  AltGr (m) : ¹

  ·  AltGr (ù) : ²

  ·  AltGr (*) : ³


  4.6.2.  b) dollar / livre / symbole monétaire international


  Étant donné que le symbole monétaire international n'est plus
  disponible dans la norme d'encodage ISO 8859-15, il a été remplacé par
  la division centésimale de l'euro : le cent, disponible donc en AltGr
  ($).

  Dans les précédentes versions, le dollar & la livre, des monnaies
  étrangères, avaient été déplacés pour laisser la place à l'euro et au
  cent, notre monnaie.

  De telles modifications étaient permises par les recommandations
  officielles de l'EURO WORKSHOP mais allaient à l'encontre de la norme
  AZERTY : si la position AltGr (e) est déjà occupée sur un clavier, la
  position de l'euro est laissée au libre choix des programmeurs.

  AltGr (e) sert à faire « ê » depuis 1992 sous Linux, mais devant les
  protestations légitimes d'utilisateurs disposant d'un clavier où
  l'euro est sérigraphié en AltGr (e), j'ai du déplacer le ê en AltGr +
  Shift ($).

  Désolé d'avoir rompu la « tradition » linuxienne pour conserver la
  compatibilité à la norme AZERTY & aux recommandations officielles de
  l'EURO WORKSHOP !

  En résumé :


  ·  AltGr (e) : euro

  ·  AltGr ($) : cent

  ·  AltGr + Shift ($) : ê


  4.7.  Pour les autres claviers latin9


  L'euro & les cents ont été rajoutés respectivement en AltGr (e) & en
  AltGr (c).

  La touche AltGr a donc été rajoutée ; pour utiliser ces fonctions avec
  toute table de clavier, il suffit de charger other-latin9.map après
  votre table nationale.

  La plupart des améliorations du clavier français ont été transposées
  aux claviers nationaux par des auteurs externes.

  Toutefois, je ne possède pas chaque modèle de clavier et ne peut
  expliquer en détail toutes ces modifications ; des sections
  spécifiques seront donc rajoutées par la suite par d'autres auteurs.


  4.8.  Dans tous les cas


  « Home », « End », « Delete » et « BackSpace » ont été corrigées & les
  touches « Windows » ont été correctement définies, pour passer d'une
  console virtuelle à l'autre.

  Des « Composes », séquences à préfixer par la touche compose ( «
  ImprÉcran » ou « Print Screen » par défaut) ont été rajoutées, mais
  cela reste transparent pour l'utilisateur.

  Par exemple:

  ·  COMPOSE ^ suivi d'une des lettres (s,S,z,Z) sert à obtenir les
     lettres finlandaises rajoutées

  ·  COMPOSE " suivi d'une des lettres (y,Y) sert à obtenir les y trémas
     franco-néerlandais rajoutés

  ·  COMPOSE - suivi d'une des lettres (e,c,l,y) sert à obtenir l'euro,
     le cent, la livre, le yen


  5.  XFree



  5.1.  Introduction


  Il y a quelques années, « xmodmap » servait à changer les tables de
  clavier sous XFree, un fichier de configuration d'ordinaire nommé
  /usr/X11/lib/X11/xinit/.Xmodmap étant pris en charge grâce à votre
  .xinitrc ou /etc/X11/xinit/xinitrc

  Pour convertir une table console correcte, on utilisait « mk_modmap »
  livré avec l'archive kbd et généralement installé en
  /usr/lib/kbd/keytables

  Les utilisateurs désirant personnaliser leur table xmodmap employaient
  le programme « xkeycaps ».

  Puis XFree 2.1 et les version ultérieures ont reconnu la disposition
  des touches du clavier gérée par « loadkeys », rendant théoriquement
  xmodmap inutile.

  Mais la gestion de la touche « COMPOSE » assurée par XFree 3.1
  laissait un peu à désirer, la table héritée de « loadkeys » ne servant
  guère.

  Il fallait donc continuer à employer xmodmap, l'utilitaire logiciel
  standard permettant d'obliger le serveur X à associer les événements
  souris/clavier à des caractères.

  Sous XFree version 3.2 et postérieures, « xkb » rendit xmodmap
  définitivement obsolète.
  Mais ne voilà-t-il pas les rumeurs qui voulaient que les prochaines
  versions de XFree ne supporte plus les touches mortes se sont
  confirmées !!!

  Dans la distribution X11 du X Consortium, donc XFree86, qui en est
  directement issu, il n'existe plus de mécanisme général de gestion des
  touches mortes, ou des solutions approximatives obligeant à supprimer
  aussi xkb ou modifier des bibliothèques de programmes !


  5.2.  Mal programmer


  À chaque programme de bien gérer les touches mortes au lieu de faire
  confiance à X pour cette tâche.

  En réalité, il n'est pas compliqué de gérer des touches mortes, il
  suffit d'utiliser la bonne fonction, XmbLookupString() dans les
  programmes Motif, au lieu de XLookupString().


  5.3.  Le clavier en pratique


  Quelle histoire compliquée !

  De ce fait, elles ne fonctionnent que pour les clients X «
  internationalisés », c'est-à-dire qui gèrent eux-mêmes les problèmes
  liés aux méthodes d'entrée de données des différentes langues
  nationales.

  Ceci est très gênant lorsqu'on veut pouvoir saisir du texte comportant
  des lettres accentuées, alors que le client utilisé n'est pas
  internationalisé !


  5.3.1.  a) Solution utilisant xmodmap


  Taper :



               cp fr-latin9.xmod /usr/X11R6/lib/X11/xinit/Xmodmap
               cp fr-latin9.xmod ~/.Xmodmap



  5.3.2.  b) Solution utilisant xkb (recommandée)


  Taper :



               cp fr-latin9 /usr/X11R6/lib/X11/xkb/symbols



  Puis éditer votre XF86Config pour y rajouter dans la section «
  Keyboard » les lignes xkb idoines :


       Section "Keyboard"
       Protocol        "Standard"
       AutoRepeat      500 30
       LeftAlt         Meta
       RightAlt        ModeShift               # Important pour Alt-gr, mais dans les
                                               # versions récentes de XFree, AltGr et
                                               # RightAlt sont synonymes.

       ScrollLock      Compose                 # Pour faire des caractères spéciaux.
                                               # Utiliser sinon une des 3 touches des
                                               # nouveaux claviers 105 touches...

       RightCtl        Control                 # Garder la touche normale

       XkbKeycodes     "xfree86"
       XkbRules        "xfree86"
       XkbTypes        "default"
       XkbCompat       "default"
       XkbSymbols      "fr-latin9(pc105)"
       XkbGeometry     "pc(pc105)"
       XkbModel        "pc105"

       EndSection



  Pour cette partie Xkb, certains préfèrent :


               XkbKeymap       "xfree86(fr-latin9)"
               XkbKeycodes     "xfree86"
               XkbSymbols      "en_US(pc101)+fr-latin9"
               XkbGeometry     "pc(pc101)"



  Bien sur, remplacer « fr » par « cn », « be », « ch » ou « usx » selon
  votre clavier...


  5.3.3.  c) Solution du compose


  Une autre méthode pour obtenir des caractères 8 bits :

  Dans /usr/X11R6/lib/X11/locale/iso8859-1/Compose se trouve une table
  de « correspondance » entre deux caractères et un résultat ; les deux
  caractères sont «mélangés» lors de l'appui sur la touche Compose : par
  exemple;


               COMPOSE suivi de « e » puis « ^ »



  a toutes les chances de vous donner ê, y compris dans l'ordre opposé
  (« ^ » puis « e »)

  Mais pour utiliser la touche Compose, vous devez l'affecter à une
  touche !

  Le paramétrage préconisé, réglé dans XF86Config, la fait correspondre
  à la touche « Arrêt Défil » inutile sous X, par la commande :
               ScrollLock       Compose



  dans la section Keyboard.

  Attention, sous Linux en mode console, cette touche est utile (pour
  bloquer temporairement la console virtuelle) et c'est « Impr Écran »
  ou « Print Screen » qui, ne servant à rien, est affectée à « Compose
  ».


  5.3.4.  d) Solution modifiant la libX11


  Thomas Quinot <Thomas.Quinot(à)cuivre.fdn.fr> vous propose donc sa
  libX11 modifiée, qui gère les touches mortes de manière transparente
  pour tous les clients.

  Elle permet également de traiter les séquences composées inconnues
  comme des paires de caractères, par exemple :



               ~ + / = ~/



  Pour l'utiliser :

  ·  Récupérez libX11-XF3.3.1.tar.gz ;

  ·  Extrayez le fichier libX11.so.6.1 ;

  ·  Placez-le dans /usr/X11R6/lib/ ;

  ·  Exécutez ldconfig ;

  ·  Désactivez l'extension XKB en utilisant l'option XkbDisable dans la
     section Keyboard de votre XF86Config.


  5.3.5.  e) Est-ce nécessaire ?


  Personnellement, je vous recommande de ne pas toucher à la libX11,
  d'oublier xmodmap et de l'alternative xkb + fichiers latin9 en
  attendant un autre changement de la politique du X Consortium envers
  les touches mortes (ou en rajoutant les options d'internationalisation
  au code source de vos programmes.)

  Actuellement, si vous n'avez pas de répertoire
  /usr/X11R6/lib/X11/xkb/symbols/ cela signifie que vous n'utilisez pas
  xkb : procurez-vous donc une version plus récente de X window !

  Sans xkb, XFree se rabattra par défaut sur votre configuration de
  clavier pour Linux avec loadkeys.

  Toutefois, la translation n'est pas parfaite et je vous recommanderais
  plutôt d'éviter cette option, aussi bien que l'ancien gestionnaire de
  clavier Xmodmap.

  Il se peut aussi que sans aucune commande pour xkb, XFree vous
  considère comme utilisateur d'un clavier 7 bits !
  Il convient donc d'utiliser une table adaptée avec xkb.


  5.4.  « latin9 » ou « latin1 » ?


  Je vous conseille de choisir les tables latin9 que je maintiens à
  jour, plus récentes que les versions latin1, permettant d'utiliser de
  multiples améliorations, détaillées dans la section clavier sous
  linux-console, pour disposer du plus de confort possible et plus
  adaptées car maintenu par des francophones.

  Les nombreuses améliorations dont elles bénéficient permettent de
  pallier au déficiences de nombreux programmes.

  Par exemple, certains programmes en Motif comme Netscape (tm) ne
  savent pas encore gérer les touches mortes ... donc impossible de
  taper par exemple des ê ou des î sur les claviers des Belges et
  Français, puisque la touche morte « accent circonflexe » est le seul
  moyen d'obtenir ces caractères !

  « fr-latin9 » répond à ce problème en proposant une solution de
  remplacement : AltGr (voyelle) permet d'obtenir la voyelle avec un
  accent grave, AltGr+Shift (voyelle) permet d'obtenir la voyelle avec
  un tréma !


  5.5.  Table de correspondances



  ·  AltGr (voyelle) : voyelle accent grave

  ·  AltGr + Shift (voyelle) : voyelle tréma

  ·  AltGr (touche au dessous de la voyelle) : voyelle majuscule accent
     grave

  ·  AltGr + Shift (touche au dessous de la voyelle) : voyelle majuscule
     tréma

  ·  AltGr + Shift (minuscule accentuée) : majuscule accentuée

  Par exemple :


  ·  AltGr (a) : â

  ·  AltGr (q) : Â

  ·  AltGr + Shift (ù) : Ù

  L'astuce marche aussi pour le c cédille :


  ·  AltGr + Shift (ç) : Ç

  Donc même dans les pires conditions, si aucune touche morte ne
  fonctionne, on peut quand même accéder à toutes les voyelles
  accentuées, majuscules et minuscules !

  Vous y trouverez en plus les guillemets français (« »), les symboles
  employés en physique (ß, å, delta, phi ...), des signes de monnaies
  (yen, cent) ou de copyright (tm, ©) ainsi que des lettres d'autres
  langues (Ø, Æ ...).

  Tous ces signes s'obtiennent grâce à AltGr (lettre), par exemple AltGr
  (b) donne ß, AltGr (r) donne tm, AltGr (y) donne yen...

  Pour vous rapeller simplement de tout celà, tapez par exemple :



               more /usr/lib/kbd/keytables/i386/azerty/fr-latin9.map



  Pour ce qui est du choix entre latin1 et latin9... à vous de voir !

  Un conseil : essayez l'un puis l'autre si vous avez le temps.


  5.6.  Les polices ISO 8859-15 latin 9 sous X


  Il est bien d'avoir une table de clavier compatible latin 9, mais sans
  police adaptée jamais vous ne verrez les caractères rajoutés dans
  cette norme.

  Il faut donc utiliser l'utilitaire de conversion « bdftopcf » qui en
  quelque sorte permet de compiler les polices de caractères fournies.

  Placez-vous dans le répertoire de l'archive que vous avez récupéré
  puis sous root, taper par exemple pour Xlat9-10x20.bdf ou un autre bdf
  :



               bdftopcf Xlat9-10x20.bdf > Xlat9-10x20-lat9.pcf
               gzip Xlat9-10x20-lat9.pcf
               mv Xlat9-10x20-lat9.pcf.gz /usr/X11R6/lib/X11/fonts/misc
               mkfontdir /usr/X11R6/lib/X11/fonts/misc



  Celà crée un fichier « Xlat9-10x20-lat9.pcf » qu'il faut compresser
  avec gzip, on obtient alors le fichier « Xlat9-10x20-lat9.pcf.gz » qui
  doit être mis dans le répertoire adéquat, pour lequel l'index des
  polices de caractères sera mis à jour.

  Alors, ajoutez la table de composition latin9 aux compositions par
  défaut de X, spécifiques à l'iso 8859-1 :



               cat XCompose-lat9 >> /usr/X11R6/lib/X11/locale/iso8859-1/Compose



  Nous faisons un cat vers l'ISO 8859-1, car X ne reconnaît pas l'ISO
  8859-15 latin9.

  De là, redémarrer X ou taper sous son compte d'utilisateur normal :



               xset +fp /usr/X11R6/lib/X11/fonts/misc


  Si vous utilisez xmodmap, lancez :



               xmodmap ~/.Xmodmap



  Pour choisir les polices latin9, lancer xfontsel et chercher les
  encodages iso8859-15.

  Ou plus simplement, taper :



               grep Xlat9-10x20.pcf /usr/X11R6/lib/X11/fonts/misc/*



  Puis utiliser le second paramètre comme nom de police, par exemple
  avec rxvt, xiterm, aterm ou wterm:



               aterm -fn -misc-fixed-medium-r-normal--20-200-75-75-c-100-iso8859-15



  Cela lance un terminal X utilisant une des polices latin9.


  6.  Réglage du clavier pour les applications en mode texte



  6.1.  Tout d'abord


  Le huitième bit doit survivre à l'entrée du noyau, assurez-vous-en
  donc avec :



               stty cs8 -istrip -parenb



  Ensuite, il convient de s'assurer que l'application est apte à
  supporter les caractères 8 bits : par exemple, ispell n'est pas
  compilé pour des caractères 8 bits par défaut : il faut le recompiler
  sans l'option :



               -NO8BIT



  6.2.  Une police, des polices...


  Avant d'aborder cette section, je vous conseille de lire
  l'introduction sur les polices pour appréhender un peu mieux le
  vocabulaire de base et les différentes normes de polices.


  6.2.1.  a) Historique des polices


  De l'ASCII à l'Unicode, en passant par l'ISO 8859, le latin et le cp,
  on peut résumer l'histoire des polices en grandes étapes :

  Au début était l'ASCII, qui codait ses caractères sur 7 bits.

  Prévu pour des états-uniens, il était impossible d'incorporer des
  caractères accentués à la norme déjà présente de 127 caractères.

  Ainsi vint le 8 bits qui étendit le nombre de caractères à 255 et les
  normes ISO 8859, latin et cp, pour les plus connues, qui vinrent
  pallier à cette déficience du fait des 128 positions supplémentaires
  disponibles en encodant les caractères sur 8 bits.

  Mais plusieurs de ces normes étaient nécessaire du fait de
  l'impossibilité de faire tenir les caractères de toutes les langues du
  monde sur 8 bits.

  La norme ISO 8859-1 latin 1, la plus utilisée, se destine par exemple
  au langues d'Europe de l'ouest, du nord, d'Amérique, la norme ISO
  8859-2 latin 2 est prévue pour l'Europe de l'est...

  L'Unicode est l'un de ces standard, destiné à terme à remplacer les
  différentes évolutions de l'ASCII ; comme le passage du 7 bits au 8
  bits il correspond à une extension de la place disponible, tout en
  reprenant l'ancienne partie comme ASCII et ISO 8859-1 latin 1 pour
  rester compatible avec la majorité du parc installé.

  L'Unicode offre l'avantage de proposer les caractères nécessaires à
  toutes les langues du monde, mais reste encore peu utilisé ou
  implémenté.

  En effet, il est impossible de l'utiliser en pratique sous linux-
  console, la mémoire exigüe de la carte vidéo ne permettant pas de
  stocker tous les caractères de l'Unicode, et sous X la gestion
  actuelle des polices rendrait son utilisation trop inconfortable.

  Attendons un peu que les polices « True Type » se répandent sous X,
  grâce à des outils comme freetype, xfstt (...) et le très attendu
  XFree 4 qui devrait les supporter en natif.

  Actuellement, la nouvelle norme européenne ISO 8859-15 latin 9 est
  censée permettre la transition vers l'Unicode en apportant à l'ancien
  ISO 8859-1 latin 1 les caractères qu'il manquait actuellement.

  Toutefois elle est partiellement incompatible avec l'Unicode puisque
  l'ISO 8859-1 latin 1 avait été choisi comme base pour l'Unicode, mais
  que cette police veut compléter les failles de l'ISO 8859-1 latin 1 en
  y rajoutant des caractères déjà présents dans l'Unicode...

  Quelle complexité pour de simple lettres !



  6.2.2.  b) ISO 8859-15 latin 9


  De nous jours, il vaut mieux installer par défaut la nouvelle norme
  ISO 8859-15 latin 9, destinée à remplacer l'ensemble des polices
  européennes par une seule.

  Son but est voisin de l'Unicode, mais elle a l'avantage d'être plus
  légère que celui-ci et d'être applicable tout de suite.

  Elle apporte notamment des caractères qui manquaient beaucoup pour les
  Français et les Finlandais :


  ·  « e dans l'o » en majuscule et minuscule pour les Français, par
     exemple pour les mots oeuf, coeur, boeuf, oeil ...

  ·  « s chapeau inversé » en majuscule et minuscule pour les Finlandais

  ·  « z chapeau inversé » en majuscule et minuscule pour les Finlandais

  ·  « l'EURO » pour tous les pays européens

  Cette nouvelle norme, ISO 8859-15 latin 9 aussi connue sous le nom
  générique latin0, reste cependant encore très peu répandue par rapport
  à la norme actuelle ISO 8859-1 latin 1.


  6.2.3.  c) Utiliser les polices ISO 8859-15 latin 9


  Vous n'avez besoin que d'une seule police !

  Or il en existe plusieurs types répondant différemment à la même norme
  iso-8859-15 latin9 « latin0 » sous linux :

  ·  par tradition l'opposition latN/latNu selon l'inclusion ou non
     d'une table de correspondance Unicode.

  ·  en réalité les différences vont bien plus loin, de l'ordre dans
     lequel sont les caractères de la police, ce qui joue sur l'aspect
     des applications semi graphique, les correspondances avec des
     caractères latin1 ± latin9 ± Unicode ce qui a un rôle dans la
     compatibilité croisée ou exclusive, par exemple purement Unicode...

  J'ai donc complété par 2 types de ma création pour répondre au mieux
  aux différents besoins.



             | Encodage dans | Inclusion d'une | Compatibilité | Compatibilité
             |  l'ordre iso  |  table Unicode  |   exclusive   |    croisée
       --------------------------------------------------------------------------
       lat9  |     oui       |      non        |     non       |   lat1 + lat9
       --------------------------------------------------------------------------
       lat9u |     non       |      oui        |     non       |   lat1 + lat9
       --------------------------------------------------------------------------
       lat9v |     oui       |      oui        |   Unicode     |       non
       --------------------------------------------------------------------------
       lat9w |     oui       |      oui        |     non       |lat1+lat9+Unicode
       --------------------------------------------------------------------------



  Voici plus d'explications :


  ·  les lat9 tout court ne contiennent pas de table de correspondance
     Unicode, ce qui fait que tous les symboles monétaires
     internationaux apparaîtront comme des euro, ce qui peut poser des
     problèmes pour les fichiers issus d'un ordinateur sous windows ; le
     cp1252 ou le latin1 sont « incompatibles » avec le latin9, mais ce
     dernier a l'avantage de fonctionner tout de suite sous linux.

     Dans les versions récentes du noyau, selon le site de Yann Dirson,
     il semble donc que toutes les polices devraient contenir une table
     de correspondance Unicode...

  ·  des lat9u encodées dans un ordre non standard, mais identique à
     celui des polices latXu de kbd, par rapport aux polices
     précédentes, en amenant les mêmes problèmes avec le cp1252 et le
     latin1 mais en incluant une table de correspondance Unicode, ce qui
     permet d'avoir de jolis caractères semi graphiques sous Yast, mc,
     ou d'autres programmes basés sur ncurses ou dialog.

  ·  des lat9v encodées dans l'ordre officiel iso comme les lat9 mais
     avec une table Unicode complète : là aucun symbole monétaire
     international ne sera remplacé par l'euro !  Ces polices sont
     utiles pour éviter les problèmes d'export, grâce à l'Unicode *pur*,
     avec une table de clavier Unicode adaptée : tous les caractères
     latin9 sont remplacés par des caractères Unicodes et affichés
     ainsi, ce qui a le mérite d'être compatible avec le latin9,
     l'Unicode, d'être élégant techniquement mais inutilisable «
     normalement » sous linux-console. Presque aucun système n'est
     entièrement prêt pour l'Unicode !

  Donc n'utilisez les polices lat9, lat9u ou lat9v que si vous savez ce
  que vous faites, je vous recommande pour ma part le meilleur compromis
  : les polices lat9w qui permettent de passer au latin9 immédiatement,
  en posant quelques problèmes pour les caractères latin1 qui seront
  remplacés par leurs équivalents latin9, mais sans rendre l'Unicode
  obligatoire comme les lat9U, sans emmêler les caractères graphiques
  comme les lat9, et en permettant aussi d'afficher les caractères
  spécifiques au latin9 en Unicode *pur*, à l'exception des caractères
  spécifiques au latin1 donc...

  Je vous rassure, vous n'êtes pas obligés de comprendre tout ce qui
  suit pour « passer à l'euro », si effectivement vous ne savez toujours
  pas de quelle police vous avez besoin, un conseil : utiliser les
  lat9w.

  Pour utiliser la police lat9-16.psf ou un autre lat9 .psf, vous devez
  pallier l'absence d'une table Unicode en en chargeant une.



                       loadunimap fonts/linux-console/lat9.uni
                       setfont fonts/linux-console/lat9-16.psf



  Pour utiliser la police lat9w-16.psf ou une autre lat9u, lat9v ou
  lat9w :



                       setfont /fonts/linux-console/lat9w-16.psf


  6.2.4.  d) Unicode


  Une alternative est l'Unicode, mais les programmes l'utilisant sont
  encore trop peu nombreux pour qu'elle soit valable.

  Citons quand même yuedit et le projet « 9 » (9term, 9wm... rien à voir
  avec l'opérateur télécom français du même nom) qui utilisent l'Unicode
  sous X, avec plus ou moins de succès.

  En revanche, sous linux-console, tout programme peut utiliser
  l'Unicode.

  Mais, hélas!, aussi grande que soit la mémoire des cartes vidéos
  actuelles, elle ne peut charger l'intégralité des caractères d'une
  police Unicode.

  Il existe donc des « jeux de caractères » limités mais bien utiles
  pour les langues baltiques, asiatiques, est-africaines...


  6.2.5.  e) Utiliser les possibilités Unicode


  Essayez par exemple ce fichier unicode-lance pour passer en mode
  Unicode:



       #!/bin/sh
       echo -e '\033%8'
       kbd_mode -u
       loadkeys fr-unicode.map
       setfont lat9u-16.psf



  et ce fichier latin-retourne pour revenir en mode latin normal:



       #!/bin/sh
       echo -e '\033%@'
       kbd_mode -a
       loadkeys fr-latin9.map
       setfont lat9w-16.psf



  Essayez par exemple de lire le fichier unicode.txt, encodé en Unicode,
  une fois unicode-lance activé.

  Vous ne verrez sinon qu'un texte mal encodé, sans caractères 8 bits,
  comme cet exemple :



  Ceci est un essai de texte en UNICODE !

  On constate que les bétas (Ã~_) et autres lettres 8 bits ne sortent pas bien
  si l'on regarde ce fichier en mode latin !
  Les accents éèÃ| ù non plus d'ailleurs...
  Enfin, heureusement que l'on ne marche pas sur des Å~RUFS, enfin, Å~Sufs !
  Ã~Ga marche moyennement disons !



  6.3.  Les locales, messages en Français


  Linux en 'version française' existe... mais ne semble pas facile à
  obtenir.

  La librairie locale(7) [cf aussi perllocale, setlocale, getlocale]
  utilisée par la librairie C se sert de variables d'environnement pour
  définir les préférences linguistiques et nationales.

  Pablo Saratxaga répondait ainsi à Pascal Rigaux en prenant l'exemple
  de sort :



   PR> J'ai découvert aujourd'hui la variable d'environnement LANG. C'est assez
   PR> surprenant de se retrouver avec de l'aide en français (même si elle n'est pas
   PR> toujours aussi précise que la version anglaise) quand on fait ls --help.

  C'est agréable n'est-ce pas ?

   PR> Par contre je ne comprend pas pourquoi un programme comme sort(1) n'utilise pas
   PR> cette information pour obtenir un tri acceptable pour les accents (du genre ne
   PR> pas mettre « être » après « zen »). Il devrait au moins proposer une option de
   PR> ce genre.

  Il faudrait regarder les sources de sort...
  La fonction à utiliser est strcoll() :

                                    ****

  STRCOLL(3)         Manuel du programmeur Linux         STRCOLL(3)


  NOM
         strcoll - Comparaison de deux chaînes suivant la localisa-
         tion en cours.

  SYNOPSIS
         #include <string.h>

         int strcoll (const char *s1, const char *s2);

  DESCRIPTION
         La fonction strcoll() compare les deux chaînes s1  et  s2.
         Elle renvoie un entier inférieur, égal ou supérieur a zéro
         si  s1 est respectivement inférieure, égale, ou supérieure
         a  s2.   La  comparaison est effectuée en se basant sur la
         localisation en cours pour la catégorie LC_COLLATE.  (Voir
         setlocale(3)).

                                    ****

  qui est donc l'équivalent de strcmp() mais qui tiens compte des locales.
  Il faudra s'écrire un strcasecoll() aussi pour bien faire, en utilisant
  toupper()/tolower() qui d'après la page de manuel supporte les locales.

  Qui s'y colle ? Ça devrait être assez simple à réaliser sur un système GNU
  en tout cas.



  Il existe différente variables à exporter, avec chacune une fonction
  spécifique ; le format standardisé est:



               langue[_PAYS[.CHARSET]][@variante]



  Les crochets dénotent l'optionalité, par exemple: 'fr', 'fr_BE',

  Les fonctions de la libc, celle de GNU en tout cas, iront chercher
  dans « l'ordre décroissant » si on peut dire; par exemple si on
  spécifie avec 'fr_CH' puis avec 'fr'.



  ·  LC_COLLATE  définit les équivalences de caractères pour les
     comparaisons (æ peut être équivalent à ae), pour les ligatures et
     pour les césures.

  ·  LC_CTYPE    définit les caractères affichables

  ·  LC_MONETARY définit le format et le symbole de la monnaie utilisée

  ·  LC_NUMERIC  définit le format numérique : regroupement, marqueur
     décimal...

  ·  LC_MESSAGES définit la langue des messages

  ·  LC_TIME     définit le format de la date, les noms des jours et des
     mois

  ·  LC_ALL      valeur par défaut des variables précédentes : si une
     LC_ n'est pas définie, LC_ALL est prise en compte, sinon la libc se
     rabat sur LANG.

  ·  LANG        différent des variables précédentes, contient le code
     langue au format iso : fr,en,de...

  ·  LANGUAGE    liste des locales par ordre de préférence séparées par
     deux points (fr:es:dk:en), c'est une particularité GNU, fort utile
     si un document n'existe que dans une langue comme certaines pages
     de manuel

  Les valeurs utilisables pour les francophones sont:


  ·  fr français générique

  ·  fr_FR français de France

  ·  fr_BE français de Belgique

  ·  fr_CH français de Suisse

  ·  fr_LU français du Luxembourg

  ·  fr_CA français du Canada

  Par exemple, si vous être un Français de France, il suffit d'indiquer
  sous bash :



               export LANGUAGE=fr_FR



  Exemple :



          bash# export LANGUAGE=es_ES
          bash# ls fichier_n_existant_pas
          ls: fichier_n_existant_pas: No existe el fichero o el directorio
          bash# export LANGUAGE=de_DE
          bash# ls fichier_n_existant_pas
          ls: fichier_n_existant_pas: Datei oder Verzeichnis nicht gefunden
          bash# export LANGUAGE=en_US
          bash# ls fichier_n_existant_pas
          ls: fichier_n_existant_pas: No such file or directory
          bash# export LANGUAGE=fr_FR
          bash# ls fichier_n_existant_pas
          ls: fichier_n_existant_pas: Aucun fichier ou répertoire de ce type



  Toutefois, avec le passage à l'euro, ces locales ne sont plus
  adaptées.

  Je vous conseille donc d'utiliser dans les pays de l'union passant à
  l'euro le suffixe « @euro » :



          export LC_ALL="fr_FR@euro"



  Pour cela, installer les nouveaux fichiers sources de locales dans
  /usr/share/i18n/ en lançant :



          cp charmaps/ISO-8859-15 /usr/share/i18n/charmaps/ISO-8859-15
          cp locales/* /usr/share/i18n/locales/



  Alors, régénérer les locales « binaires » de /usr/share/locales, par
  exemple :



          localedef -i fr_FR@euro -f ISO-8859-15 fr_FR@euro



  fr_FR@euro inclus les caractères latin 9, c'est utile pour
  l'utilisation de LC_COLLATE et LC_CTYPE en fait, et la nouvelle
  monnaie unique.

  Pour le moment, le Franc Français (FRF) est toujours la monnaie
  officielle en France par exemple, mais lorsque ce sera l'euro, il
  suffira de remplacer la locale fr_FR par fr_FR@euro.



          cd /usr/lib/locales
          rm -fr fr_FR
          mv fr_FR@euro fr_FR



  La solution « @euro » est supportée par les autres UNIX comme Solaris.

  Pour les shell scripts, il peut être utile de rajouter « LC_TIME=C »
  pour empêcher la date d'être localisé, embêtant pour les grep et
  autres qui cherchent « Mon » « Tue »... et non « Lun », « Mar »...

  Les données correspondantes aux préférences se trouvent généralement
  dans /usr/share/locale. S'ils manquent, vous pouvez récupérer leur
  source

  Concernant les autres fichiers abordés dans cet article, vous les
  trouverez avec les autres fichiers de cet HOWTO sur ma page.


  6.4.  Son linux en français


  Pour se faire SON linux en français il faut en pratique disposer des
  sources de la libc et d'un minimum de compétences en langage C ; ces
  manipulations sont inutiles pour l'utilisateur standard de Linux qui
  se contentera d'utiliser les locales de la section précédente.

  Mais voici donc, pour la bonne bouche, quelques renseignements
  collectés...

  Laurent Chemla nous pilote :



       Si j'ai suivi, il y a deux trucs qui font la même chose, d'où embrouille, les
       locales et un truc appelé nls.

       Les locales, sous Linux, ça va par défaut dans /usr/lib/locale,
       et ça contient de quoi préciser entre autres le format des
       nombres (LC_NUMERIC), les retours des fonctions ctype (isalpha etc) (LC_CTYPE),
       le format des sommes d'argent (LC_MONETARY), le format des dates (LC_TIME) et
       encore d'autres détails. Sur certains Unix, il y a aussi LC_MESSAGES,
       qui contient les messages de l'OS dans la langue choisie par la variable
       d'environnement LC_MESSAGES. Pas sous Linux.  Sous Linux, c'est nls qui fait
       ça, et de fait, nls gère un fichier qui est dans /etc/locale/.
       (NDG : De nos jours, ils se trouvent plutôt dans /usr/lib/locale)
       D'où l'embrouille. Ils auraient mis ça dans /usr/lib/nls, comme
       tout le monde, ça aurait évite la confusion. Mais bon.

       Donc, si l'on veut se tenir à jour d'nls, il suffit d'aller dans les
       sources de libc/nls, faire « make french » et copier libc.dat dans
       /etc/locale/C/libc.dat et toc, tous les messages sont en français. Y compris
       ceux des programmes qui n'utilisent pas setlocale(): c'est perror() qui fait le
       boulot (du moins je suppose).

       Si l'on veut en plus que les programmes qui utilisent setlocale() utilisent nos
       règles françaises, là il faut aller dans les sources de
       libc/locale et dans chacun des sous-répertoires jeter un oeil sur le
       fichier exemple, le modifier pour le français (c'est des tout petits
       fichiers), et faire « make », avant de copier le résultat dans
       /usr/lib/local/fr/ et de faire un « export LC_ALL=fr ».



  Autre astuce pour ménager les vieux logiciels :



  cd /usr/lib
  ln -sf /usr/share/locale .



  Ne pas oublier de télécharger sur le site du lip6 :


  ·  Les pages de manuel en français, archive man-fr-*, adaptées par C.
     Blaess. Il suffit d'extraire le contenu de l'archive dans le
     répertoire /usr/man/fr.

  ·  Une intéressante documentation technique : locale.fr, par P.
     D'Cruze, adaptée par É. Dumas

  Pour en apprendre davantage lire la page de manuel de « locale » :
  bibliothèque de pages de manuel 5 ou 7 :



               bash# man 5 locale
               bash# man 7 locale



  6.5.  Les variables


  Ces variables doivent être exportées à chaque login : mettez les donc
  dans .bashrc et .bash_login, .tcshrc ou /etc/profile :



       # pour tcsh, utiliser setenv au lieu de export, par exemple «setenv LANG fr»

       # Les locales
       LC_CTYPE=ISO-8859-1
       LANGUAGE=fr
       LC_MESSAGES=fr
       LC_ALL=fr
       LANG=fr
       LESSCHARSET=latin1
       export LC_CTYPE LANGUAGE LC_MESSAGES LC_ALL LANG LESSCHARSET

       # Les raccourcis : sans ll ou d, impossible de voir les fichiers comprenant des
       # caractères 8 bits ...
       alias q="cd .."
       alias ll="ls --color=auto -a -N -l"
       alias d="ls --color=auto -a -N"
       alias indent="indent -kr"
       alias netscape="export LC_ALL=en_EN ; netscape $* ; LC_ALL=fr_FR"

       # Au cas où Del/BackSpace ne fonctionne pas, essayez l'un des deux :
       #stty erase ^?
       #stty erase ^H



  N'oubliez pas : tous les fichiers ici cités dont le nom commence par «
  . » doivent se trouver dans votre répertoire maison  /


  6.6.  Les caractères 8 bits dans les programmes utilisant readline
  tels bash ou ncftp...


  Readline est une librairie de saisie de caractères avec historique et
  complétion ; elle est utilisée par de nombreux programmes comme bash,
  ncftp, gnuplot...

  Par défaut, le 8e bit sert à coder la touche Meta.

  Elle est utilisée pour coder certaines commandes mais la touche «
  Escape » ou « Échap » peut la remplacer.

  Si vous souhaitez voir et saisir des accents avec les applications
  compilées avec readline, comme bash pour les versions supérieures à
  1.13, ajoutez ceci dans votre fichier $INPUTRC, par défaut ~/.inputrc)
  :



       # Permettre de rentrer & recevoir des caractères accentués
       set meta-flag on
       set convert-meta off
       set input-meta on
       set output-meta on

       # Pas de bip audible mais visible
       # set bell-style visible

       # Pour faire marcher Home, End, Delete, Esc + Delete & Esc + BackSpace
       "\e[1~":beginning-of-line
       "\e[3~":delete-char
       "\e[4~":end-of-line
       "\e\C-h": backward-kill-word
       "\e\e[3~": kill-word



  Cela vous permettra d'effacer des caractères vers l'avant avec «
  Delete » et vers l'arrière avec « BackSpace », ceci n'étant pas prévu
  sur les tables de clavier par défaut « mimant » le comportement d'un
  clavier de console VT100 .

  Les deux dernières options vous permettront d'utiliser « Home » et «
  End » pour aller au début et à la fin de la ligne en cours d'édition.

  Pour pouvoir employer une touche il suffit d'obtenir son code et
  l'associer à une fonction grâce à ce fichier ; pour obtenir le code
  d'une touche invoquer cat puis appuyer sur la touche : son code
  apparaît.

  Le code physique :



               ^[



  correspond à la séquence d'échappement.

  Par exemple, si le code de « Home » est « ^[[7  » il suffit d'ajouter
  une ligne :

               "\e[7~": beginning-of-line



  au .inputrc.

  Plus de documentation est disponible sur la page de manuel de bash,
  section READLINE.

  On peut aussi, grâce à la variable d'environnement INPUTRC, utiliser
  un fichier commun à tous les utilisateurs.

  Enfin, je vous recommande d'utiliser ce fichier .bashrc à placer dans
  votre répertoire maison :



       # ~/.bashrc : exécuté par bash(1) pour les shells lancés après le login.

       # Le path
       PATH="/usr/sbin:/usr/bin:/sbin:/bin:/usr/X11R6/bin:/usr/local/bin"

       # Le prompt
       PS1="(\u@\h:\W)$ "

       # L'utilisateur
       ENV=$HOME/.bashrc
       USERNAME="votre nom"

       # Les locales
       _CTYPE=ISO-8859-1
       LANGUAGE=fr
       LC_MESSAGES=fr
       LC_ALL=fr
       LANG=fr
       LESSCHARSET=latin1
       export LC_CTYPE LANGUAGE LC_MESSAGES LC_ALL LANG LESSCHARSET

       # Les raccourcis
       alias q="cd .."
       alias ll="ls --color=auto -a -N -l"
       alias d="ls --color=auto -a -N"
       alias indent="indent -kr"
       alias elm-box="elm -f ~/Mail/Inbox"
       alias netscape="export LC_ALL=en_EN ; netscape $* ; LC_ALL=fr_FR"

       # Au cas où Del/BackSpace ne fonctionne pas, essayez l'un des deux :
       #stty erase
       #stty erase ^H

       # Refuser le talk & le write
       #mesg n

       # Permettre les coredumps
       #ulimit -c nombre_max_de_Ko

       #Fixer le masque de création de fichiers
       #umask 022



  Le fichier .bash_profile ou .bash_login, exécuté par bash(1) lors des
  logins, y est strictement identique mais peut, si vous le voulez,
  présenter des différences pour afficher par exemple une citation en
  laçant le programme « fortune ».


  6.7.  zsh

  Celui-ci devrait se contenter d'un stty pass8.

  Si cela ne suffisait pas, rajouter dans le .zshrc ou dans /etc/zshrc:



               bindkey "\e[2~"  yank
               bindkey "\e[3~"  delete-char
               bindkey "\e[1~"  beginning-of-line
               bindkey "\e[4~"  end-of-line
               bindkey "\e[5~"  up-line-or-history
               bindkey "\e[6~"  down-line-or-history



  6.8.  tcsh


  Pour tcsh, placer, dans le fichier /etc/csh.login ou dans les fichiers
  .tcshrc des utilisateurs concernés, les variables indiquées plus haut
  en remplaçant export par setenv:



               setenv LC_CTYPE=ISO-8859-1
               setenv LANGUAGE=fr
               setenv LC_MESSAGES=fr
               setenv LC_ALL=fr
               setenv LANG=fr
               setenv LESSCHARSET=latin1



  6.9.  Pour tous les shells


  Remplacer 'iso_8859_1' par 'iso-8859-1' si cela ne fonctionne pas,
  voire french.iso88591.fr_FR ou fr_BR, fr_CA, fr_CH, fr_LU...

  À propos de LANG, il vaut mieux éviter fr_FR et lui préférer fr car
  certains programmes ne passent pas vraiment par la resolution de
  locales mais lisent LANG directement...

  Si nls est installé, les routines correspondantes sont utilisées,
  sinon tcsh agit en iso_8859_1, quelle que soit les valeurs données à
  LANG et LC_CTYPE : cf. la section NATIVE LANGUAGE SYSTEM de tcsh(1).

  Selon le Danish-HOWTO, utiliser :



               (guylhem@victis:tcsh)# setenv LC_CTYPE ISO-8859-1
               (guylhem@victis:tcsh)# stty pass8



  6.10.  L'heure


  Rien n'est plus facile que de laisser à Linux le soin de passer de
  l'heure d'été à l'heure d'hiver et réciproquement...

  a) D'abord, quelle heure est-il :-) ?

  Après avoir regardé sur la pendule la plus proche de vous, tapez :

  clock

  puis

  date

  La première heure est celle du bios, la seconde celle calculée par
  Linux à partir de /etc/zoneconfig.

  Pour peu que vous ayez installé timezone, votre machine peut jongler
  aisément entre les différents fuseaux horaires... ce que les DOS ou
  Windows ne permettent pas !

  b) L'heure du choix !

  De là, deux possibilitées : soit vous décidez de laisser l'heure
  système à l'heure locale, peu pratique, excepté si vous hébergez aussi
  sur votre disque dur ces systèmes d'exploitation peu évolué, ne
  sachant même pas exploiter les fuseaux horaires, soit vous passez à
  l'heure de Greenwich, Linux se chargeant de l'adapter à votre fuseau
  horaire.

  Dans ce cas, les grands voyages à l'étranger avec un portable tout
  neuf équipé de Linux se feront en toute simplicité : le dernier
  paragraphe vous expliquera comment changer de fuseau horaire
  facilement...

  c) Le réglage

  Pour procéder, regardez d'abord si l'heure système retournée par clock
  est l'heure locale ou l'heure de Greenwich.

  Vous avez bien regardé une pendule comme je vous le conseille plus
  haut, n'est-ce pas ?

  Si clock vous retourne l'heure locale, il va falloir jongler un peu
  avec les fuseaux horaires, sinon passez directement à l'étape «
  réglage du fuseau ».


  ·  Pour les français, belges wallons et suisses romands :

  Vous êtes normalement dans une zone horaire MET (Medium European Time,
  soit GMT+1).

  La zone « MET DST » correspond elle à l'heure d'été active (GMT + 2).

  Selon les décisions futures de la cour européenne, l'heure d'été «
  daylight savings » risque d'être abandonné...  ce qui compliquera
  cette explication !


  ·  Pour les canadiens français :

  Vous êtes dans une zone horaire GMT-4 si vous habitez autour de
  Montréal .
  Pour les autres provinces, consulter un dictionnaire !

  Premièrement, effacez le fichier /etc/localtime ou
  /usr/lib/zoneinfo/localtime (l'emplacement varie selon les
  distributions ; si vous avez les deux fichiers, effacez /etc/localtime
  : l'autre fichier doit certainement être un lien vers /etc/localtime).

  Dès lors, clock et date doivent vous retourner la même heure...


  ·  Pour les canadiens français : utilisez GMT+4


  ·  Pour les français, belges wallons et suisses romands :

  Si vous lisez ce document en été, le décalage de l'heure locale par
  rapport à l'heure de Greenwich est de deux heures, on va donc mettre
  temporairement le fuseau en GMT-2, soit vous lisez ce document en
  hiver et il convient de remplacer tous les « 2 » par des « 1 » dans
  les exemples suivants...

  GMT-2 ?!!? Alors que le fuseau est GMT+2 ?

  Ceci va vous retourner l'heure de Greenwich dont on a besoin pour
  régler le système : tapez :

  ln -sf /usr/lib/zoneinfo/Etc/GMT-2 /etc/zoneconfig

  clock

  date

  L'heure calculée correspond donc à l'heure de Greenwich, l'heure
  système à l'heure locale... soit l'inverse de ce que l'on veut.

  Un simple : clock -w

  Va alors mettre l'heure du système en heure de Greenwich, utilisant
  pour cela l'heure locale inversée volontairement avec l'heure système.

  d) Régler le fuseau horaire :

  Tapez alors : ln -sf /usr/lib/zoneinfo/Europe/Votre-ville
  /etc/zoneconfig

  Et voilà ! Le système est à l'heure de Greenwich, la conversion vers
  le fuseau horaire local et l'heure d'été se faisant automatiquement.

  Si vous habitez hors Europe, procédez de même en remplaçant les « -2 »
  par « X », X représentant l'opposé de votre décalage horaire (par
  exemple -4 au Québec, donc X=+4...)

  e) Modifier le fuseau horaire :

  Si vous partez à l'étranger, il est alors simple de modifier l'heure
  locale de votre portable : par exemple si vous partez pour Moscou :

  ln -sf /usr/lib/zoneinfo/Europe/Moscow /etc/zoneconfig

  Très simple et très utile : plus besoin de se souvenir du décalage
  horaire (plus ou moins X heures) puisque Linux se charge désormais de
  tout !



  6.11.  vi


  Normalement, aucune modification n'est nécessaire à part l'utilisation
  de loadkeys (détaillée plus haut).

  Ce fichier .vimrc pourrait toutefois vous être utile si vous utilisez
  vim au lieu d'elvis :



  " Les guillemets anglais « " » signifient « mis en commentaire »

  " Éviter un avertissement « version incorrecte » :
  version 4.0

  " Utiliser les défauts de vim, bien mieux
  set nocompatible

  " Autoriser le « BackSpace » sur tout :
  set bs=2

  " Police à utiliser sous X11 :
  "set guifont=-misc-fixed-medium-r-normal--14-130-75-75-c-70-iso8859-1

  " Fixer la césure automatique de la ligne à N caractères :
  set tw=72

  " Faire apparaître les tabulations et les espaces
  set list

  " Changer les défauts pour voir les espaces inutiles et les tabulations
  set listchars=tab:»·,trail:·
  hi nontext ctermfg=red
  hi nontext ctermbg=blue

  " Indentation (pour les programmeurs) :
  " set cindent

  " Réglages souris :
  "set mouse=a

  " Ligne
  set nowrapscan

  " Montrer les correspondances :
  set showmatch

  " Montrer le mode
  set showmode

  " Indentation intelligente (pour les programmeurs) :
  " set uc=0

  " Faire fonctionner BackSpace :
  set t_kD=^?

  " Doit se trouver après
  map ^H X

  " Faire fonctionner Delete  :
  map \e[3~ x

  " Cacher la souris lorsqu'on tape :
  set mousehide

  " Faire voir les correspondances lors de recherches :
  " set hlsearch

  " Colorer à l'intérieur des commentaires en C :
  let c_comment_strings=1

  " Couleur pour xiterm, rxvt, nxterm, color-xterm :
  if has("terminfo")
      set t_Co=8
      set t_Sf=\e[3%p1%dm
      set t_Sb=\e[4%p1%dm
   else
      set t_Co=8
      set t_Sf=\e[3%dm
      set t_Sb=\e[4%dm
  endif

  " Coloration syntaxique :
  if ett_Co > 1
     syntax on
  endif

  " Autoriser l'édition de fichiers gzippés

  augroup gzip
    " Supprimer toutes les autocommandes
    au!
    autocmd BufReadPre,FileReadPre        *.gz set bin
    autocmd BufReadPost,FileReadPost      *.gz '[,']!gunzip
    autocmd BufReadPost,FileReadPost      *.gz set nobin
    autocmd BufReadPost,FileReadPost      *.gz execute ":doautocmd BufReadPost " .  expand("%:r")

    autocmd BufWritePost,FileWritePost    *.gz !mv <afile> <afile>:r
    autocmd BufWritePost,FileWritePost    *.gz !gzip <afile>:r

    autocmd FileAppendPre                 *.gz !gunzip <afile>
    autocmd FileAppendPre                 *.gz !mv <afile>:r <afile>
    autocmd FileAppendPost                *.gz !mv <afile> <afile>:r
    autocmd FileAppendPost                *.gz !gzip <afile>:r
  augroup END

  augroup bzip
    au!
    autocmd BufReadPre,FileReadPre        *.bz2 set bin
    autocmd BufReadPost,FileReadPost      *.bz2 '[,']!bunzip2
    autocmd BufReadPost,FileReadPost      *.bz2 set nobin
    autocmd BufReadPost,FileReadPost      *.bz2 execute ":doautocmd BufReadPost " .  expand("%:r")
    autocmd BufWritePost,FileWritePost    *.bz2 !mv <afile> <afile>:r
    autocmd BufWritePost,FileWritePost    *.bz2 !bzip2 <afile>:r

    autocmd FileAppendPre                 *.bz2 !bunzip2 <afile>
    autocmd FileAppendPre                 *.bz2 !mv <afile>:r <afile>
    autocmd FileAppendPost                *.bz2 !mv <afile> <afile>:r
    autocmd FileAppendPost                *.bz2 !bzip2 <afile>:r
  augroup END

  augroup cprog
    au!
    autocmd BufRead *       set formatoptions=tcql nocindent comments&
    autocmd BufRead *.c,*.h set formatoptions=croql cindent comments=sr:/*,mb:*,el:*/,://
  augroup END



  6.12.  Emacs


  Voici un fichier de configuration de base pour employer les accents.



    ;;
    ;; Fichier .emacs: initialisation d'emacs
    ;; Tiré du Guide du Rootard
    ;;

    (display-time)                     ;; Pour avoir l'heure dans la barre d'état
    (setq display-time-24hr-format t)  ;; Format 24 heures

    ;; Nouveaux modes
    (autoload 'c++-mode   "cplus-md" "C++ Editing Mode" t)
    (autoload 'perl-mode   "perl-mode" "Perl Editing Mode" t)
    (autoload 'c-mode "c-mode" "C Editing Mode" t)
    ; mieux vaudrait utiliser le "cc-mode"

    (autoload 'jargon-mode "jargon" "Jargon Mode" t)

    ;; Auto-Mode Settings : positionne le mode selon l'extension
    (setq auto-mode-alist
    (append '(("\.c$"  . c-mode)    ;; utilise le mode C++ même pour C
    ("\.h$"  . c-mode)
    ("\.C$"  . c++-mode)
    ("\.H$"  . c++-mode)
    ("\.cc$" . c++-mode)
    ("\.C$"  . c++-mode)
    ("\.pl$" . perl-mode)           ;; Perl
    ("/tmp/snd\.[0-9]*" . text-mode);; Text (pour le courriel)
    ("[Rr][Ee][0-9]*" . text-mode)
    ("\.ada$"  . ada-mode)          ;; Ada
    ("\.spec$"  . ada-mode)
    ("\.body$"  . ada-mode)
    ("makefile$" . makefile-mode)  ;; Makefile
    ("Makefile$" . makefile-mode)
    ("Imakefile$" . makefile-mode))
    auto-mode-alist))

    ; Remappages variés à mettre ici
    (global-set-key "\eg" 'goto-line)       ;; ESC G = Aller à une ligne

    (put 'eval-expression 'disabled nil)

    ;; Accents...
    (standard-display-european 1)
    (load-library "iso-syntax")
    (set-input-mode (car (current-input-mode))
                  (nth 1 (current-input-mode))
                  0)

    ;; Sous X-Window, texte en couleurs (C/C++/Shell/Makefile,etc)
    (cond (window-system
    (setq hilit-mode-enable-list  '(not text-mode)
    hilit-background-mode   'light
    hilit-inhibit-hooks     nil
    hilit-inhibit-rebinding nil)
    (require 'hilit19)
    ))
    (if (not (equal window-system ""))
    (global-set-key "\C-?" 'delete-char))
    ))



  Le Keyboard-HOWTO conseille quand à lui :



            (standard-display-european t)
            (set-input-mode nil nil 1)
            (require 'iso-syntax)
            (load-library "iso-insert.el")
            (define-key global-map [?\C-.] 8859-1-map)



  Utilisez une version au moins égale à 19.27, modifiez le fichier
  global (commun à tous les utilisateurs) /usr/lib/emacs/site-lisp/site-
  start.el ou le ./emacs de chaque utilisateur concerné pour y ajouter :



               (standard-display-european t)
               (set-input-mode (car (current-input-mode))
                 (nth 1 (current-input-mode))
                 0)
               (global-set-key [delete]   'delete-char)
               (global-set-key [home]     'beginning-of-line)
               (global-set-key [end]      'end-of-line)
               (global-set-key [prior]    'scroll-down)
               (global-set-key [next]     'scroll-up)
               (global-set-key [C-right]  'forward-word)
               (global-set-key [C-left]   'backward-word)
               (global-set-key [C-prior]  'beginning-of-buffer)
               (global-set-key [C-next]   'end-of-buffer)
               (global-set-key "\033[A"  'previous-line)
               (global-set-key "\033[B"  'next-line)
               (global-set-key "\033[C"  'forward-char)
               (global-set-key "\033[D"  'backward-char)
               (global-set-key "\033[H"  'beginning-of-line)
               (global-set-key "\033[Y"  'end-of-line)
               (global-set-key "\033[1~" 'beginning-of-line)
               (global-set-key "\033[2~" 'overwrite-mode)
               ;; le delete-char peut correspondre à \004 ou à \033[3~
               (global-set-key "\033[3~" 'delete-char)
               (global-set-key "\033[4~" 'end-of-line)
               (global-set-key "\033[5~" 'scroll-down)
               (global-set-key "\033[6~" 'scroll-up)



  Pour les autres versions :


  ·  19.19 :



               (standard-display-european 1)
               (set-input-mode (car (current-input-mode))
                 (nth 1 (current-input-mode))
                 0)



  Lire à ce propos le fichier emacs.info.

  ·  19.22 :


          (load-library "iso-transl")
          (standard-display-european t)



  ·  Autres :



               (standard-display-european 1)
               (load-library "iso-transl")



  XEmacs les accepte lui par défaut sans broncher mais peut des fois
  rencontrer des problèmes avec les BackSpaces dans le mini-buffer en
  console.

  Ajouter dans le .emacs :


       (if (eq window-system 'x)
           (global-set-key (read-kbd-macro "DEL") 'delete-char)
         (or (global-set-key "^[[3~" 'delete-char))
       )



  Le mode ispell d'emacs a un certain nombre de dictionnaires prédéfinis
  qui ne sont pas forcement ceux qui sont en place sur le système.

  Si vous constatez des problèmes, vous devez redéfinir la liste ispell-
  dictionary-alist des dictionnaires.

  Cette liste contient :

  ·  le nom du dictionnaire

  ·  la liste des caractères composant un mot

  ·  la lise opposée des caractères ne composant pas un mot

  ·  les caractères de liaison à l'intérieur des mots ("-", "'"...)

  ·  vrai ou faux si ces caractères peuvent être présents en plusieurs
     exemplaire dans le mot

  ·  une liste d'arguments pour ispell

  ·  le mode d'ispell (tex, nroff..)

  Par exemple, dans le fichier .emacs :



  (setq ispell-dictionary-alist
   '((nil  ; francais.aff
    "[A-Za-zÀÂÇ-ËÎÏÔÙÛÜàâç-ëîïôùûü]" "[^A-Za-zÀÂÇ-ËÎÏÔÙÛÜàâç-ëîïôùûü]"
    "[---']" nil ("-n") "~nroff")
   ("english"  ; rosbif
    "[A-Za-z]" "[^A-Za-z]" "[---']" nil ("-B") nil)
   ("american" ; yankee
    "[A-Za-z]" "[^A-Za-z]" "[---']" nil nil nil)
   ("francais" ; français
    "[A-Za-zÀÂÇ-ËÎÏÔÙÛÜàâç-ëîïôùûü]" "[^A-Za-zÀÂÇ-ËÎÏÔÙÛÜàâç-ëîïôùûü]"
    "[---']" nil ("-n") "~nroff")
   ("francais-TeX" ; français
    "[A-Za-zÀÂÇ-ËÎÏÔÙÛÜàâç-ëîïôùûü\\]" "[^A-Za-zÀÂÇ-ËÎÏÔÙÛÜàâç-ëîïôùûü\\]"
    "[---'^`\"]" t nil "~tex")
   ("espanol" ; espa~nol.aff
    "[A-Za-záéíóúüñÁÉÍÓÚÜÑ]" "[^A-Za-záéíóúüñÁÉÍÓÚÜÑ]"
    "[---'^`\"]" t nil "~nroff")
   ("dansk" ; danois et norvégien
    "[A-Za-zåÅøØæÆéÉèÈ]" "[^A-Za-zåÅøØæÆéÉèÈ]"
    "[---'^`\"]" t nil "~nroff")
   ))



  Le dictionnaire "francais-TeX" est un lien symbolique sur "francais"
  qui permet d'ajouter une entrée pour les accents à la TeX (ex: \'e).

  Si vous utilisez X11, vous voudrez peut-être reconstruire les menus et
  il vous faudra recharger une partie de lisp/loaddefs.el dans votre
  .emacs :



  (setq ispell-menu-map nil)

    (if ispell-menu-map-needed
    (let ((dicts (reverse (cons (cons "default" nil) ispell-dictionary-alist)))
      name)
      ;; Can put in defvar when external defines are removed.
      (setq ispell-menu-map (make-sparse-keymap "Spell"))
      (while dicts
    (setq name (car (car dicts))
      dicts (cdr dicts))
    (if (stringp name)
    (define-key ispell-menu-map (vector (intern name))
      (cons (concat "Select " (capitalize name))
    (list 'lambda () '(interactive)
      (list 'ispell-change-dictionary name))))))))

    (if ispell-menu-map-needed
    (progn
      ;; Define commands in opposite order you want them to appear in menu.
      (define-key ispell-menu-map [ispell-change-dictionary]
    '("Change Dictionary" . ispell-change-dictionary))
      (define-key ispell-menu-map [ispell-kill-ispell]
    '("Kill Process" . ispell-kill-ispell))
      (define-key ispell-menu-map [ispell-pdict-save]
    '("Save Dictionary" . (lambda () (interactive) (ispell-pdict-save t))))
      (define-key ispell-menu-map [ispell-complete-word]
    '("Complete Word" . ispell-complete-word))
      (define-key ispell-menu-map [ispell-complete-word-interior-frag]
    '("Complete Word Frag" . ispell-complete-word-interior-frag))
      (define-key ispell-menu-map [ispell-continue]
    '("Continue Check" . ispell-continue))
      (define-key ispell-menu-map [ispell-region]
    '("Check Region" . ispell-region))
      (define-key ispell-menu-map [ispell-word]
    '("Check Word" . ispell-word))
      (define-key ispell-menu-map [ispell-buffer]
    '("Check Buffer" . ispell-buffer))
      (define-key ispell-menu-map [ispell-message]
    '("Check Message" . ispell-message))
      (define-key ispell-menu-map [ispell-help]
    '("Help" . (lambda () (interactive) (describe-function 'ispell-help))))
      (put 'ispell-region 'menu-enable 'mark-active)))

    (fset 'ispell-menu-map (symbol-value 'ispell-menu-map))



  6.13.  less


  /etc/profile ou les fichiers de démarrage du shell (comme .bashrc et
  .bash_profile dans votre répertoire maison) doivent contenir :



       export LESSCHARSET=latin1



  Comme fichier .lessrc je vous recommande :



  \e[B    forw-line
  \e[A    back-line
  \e[6~   forw-scroll
  \e[5~   back-scroll
  \e[1~   goto-line
  \e[4~   goto-end
  \e[C    next-file
  \e[D    prev-file
  \eOA    back-line
  \eOB    forw-line



  Pour rentrer un Esc (parfois nommé Échap) taper « \e » ou, sous vi,
  mettez vous en mode insertion avec i puis tapez « ctrl+v » et enfin «
  Esc ».

  Ce fichier permet d'utiliser les touches « Home », « End », « Page_Up
  » & « Page_Down ».

  Pour s'en servir, taper :



       lesskey -o .less .lessrc



  N'oubliez pas de mettre le fichier .less dans votre répertoire maison
  : il permet d'employer les touches fléchées, « Page_Up », « Page_Down
  », « Home » et « End ».

  Ne pas négliger la page de manuel de less car il peut être intéressant
  de changer la valeur de sa variable d'environnement de configuration
  ("LESS").

  J'utilise : '-C -M -i -x2'


  6.14.  ls


  Utilisez les options :



       -N --color=auto



  ou, plus simplement, définissez dans les fichiers de démarrage de
  votre shell les alias suivants permettant de voir les fichiers dont le
  nom comprend des caractères 8 bits :



       alias ll="ls --color=auto -N -l -a"
       alias d="ls --color=auto -N"



  Un simple d remplacera le classique ls, en y ajoutant la couleur,
  alors que ll vous offrira une liste complète de tous les fichiers
  présents dans le répertoire, avec leurs attributs, leurs tailles...

  --color=auto est préférable car --color=yes fera avoir des codes
  escape lorsqu'on redirige vers un fichier ou un programme où si le
  terminal ne supporte pas la couleur.


  6.15.  flex


  Donnez l'option :



       -8



  si l'analyseur généré doit accepter les entrées 8-bits (bien sûr qu'il
  doit le faire !).


  6.16.  elm


  Rajoutez ces trois lignes dans votre .elm/elmrc :



         charset = iso-8859-1
         displaycharset = iso-8859-1
         textencoding = 8bit



  6.17.  col


  Assurez-vous :

  1) qu'il a été corrigé et fasse un



       setlocale(LC_CTYPE,"");



  2) de définir



       LC_CTYPE=ISO-8859-1



  dans l'environment.


  6.18.  rlogin


  Utilisez l'option :



       -8



  6.19.  joe


  Utiliser joe 2.8 ou plus récent qui devraient fonctionner après
  édition du fichier de configuration : placer l'option -asis dans
  /usr/lib/joerc en première colonne.


  6.20.  TeX et LaTeX


  Le plus simple consiste à employer GuTemberg, une distribution de
  LaTeX avec tous les défauts réglés pour des francophones par des
  francophones !

  Mais si vous préférez une version standard non modifiée, il suffit
  d'ajouter au début de chaque fichier :


  ·  Pour LaTeX:



       \documentstyle[isolatin]{article}



  ·  Pour LaTeX2e:



       \documentclass[12pt,a4paper]{letter}
       \usepackage{isolatin1}
       \usepackage[french]{babel}
       \usepackage{t1enc}



  ou alors :



       \usepackage[latin1]{inputenc}
       \usepackage[T1]{fontenc}



  Au cas où votre distribution soit trop vieille pour l'inclure,
  isolatin.sty est disponible séparément

  Pour gs et xdvi, il faut utiliser des options spéciales (sur ma
  machine, ce sont des alias). En effet, ils sont souvent configurés
  pour un papier états-unien dit « légal », de taille proche, mais non
  exactement égale, à celle du standard « A4 ».

  Ces options sont les suivantes :

  gs -sPAPERSIZE=a4 xdvi -paper a4 ghostview -a4

  Pour que dvips convertisse les documents dans un format papier a4, il
  faut spécifier dans le fichier config.ps (le chemin varie en  fonction
  des versions de LaTeX) : /usr/lib/texmf/dvips/config.ps ou .dvipsrc

  @ a4 210mm 297mm @+ ! %%DocumentPaperSizes: a4 @+ %%PaperSize: a4 @+
  %%BeginPaperSize: a4 @+ a4

  Sinon ajoutez à votre .Xresources :



       XDvi.paper:             a4
       Ghostview.pageMedia:    A4



  6.21.  Manuel


  Tout d'abord, il faut vous procurer les pages de manuel Linux
  traduites en français

  Si vous utilisez une distribution RedHat ou Debian, celles-ci sont
  présentes sur le cédérom : il suffit de les sélectionner lors de
  l'installation.

  De là, deux possibilités :


  ·  soit vous ne voulez que des manuels en Français, auquel cas il faut
     faire un :



       export MANPATH=/usr/man/fr_FR



  NB: fr_FR se remplace par fr_BE, fr_CA, fr_CH ou fr_LU selon le pays
  concerné.

  ·  soit vous préférez par défaut des manuels en Français et si la page
     n'existe pas, vous vous rabattez vers l'Anglais, il suffira alors
     de taper :



       export LANG=fr


  man ira chercher dans le « MANPATH » des pages en « LANG » par défaut
  et se rabattra sinon sur des pages en anglais.

  Si vous désirez installer la page de manuel expliquant la norme ISO
  8859-15 latin 9, il faut installer le fichier iso_8859_15.7.gz :



       cp standard/iso_8859_15.7.gz /usr/local/man/man7/



  6.22.  Correcteur orthographique ispell


  Vous pouvez vous le procurer sur le site original d'Hydro Québec ou
  sur le mirroir du lip6

  Un fichier LISEZMOI explique pas à pas et en Français l'installation.


  6.23.  Les claviers 105 touches


  Aussi appelés « claviers Microsoft (tm) », ils ont trois touches de
  plus que les claviers normaux.

  Comment s'en servir ?

  En mode console, éditer french.map et décommenter les lignes en
  parlant !

  De même pour french (pour Xwindow).


  6.24.  PGP



  Attention, dans certains pays totalitaires, l'utilisation de logiciels
  de cryptographie est considérée comme usage d'armes de guerre, ce qui
  est punissable par la loi !

  Sautez donc ce paragraphe si votre législation locale ne permet pas
  d'utiliser des logiciels de cryptographie.

  Premièrement, il faut se procurer pgp-international (à cause de
  problèmes de patentes et de législation sur l'export d'armes de
  guerre, il existe pgp-us et pgp-international, ce dernire étant doté
  d'un algorithme encore plus puissant) sur le site norvégien de PGP

  Ensuite, mettre dans votre répertoire maison, dans un sous répertoire
  .pgp les fichiers :



  config.txt
  language.idx
  pgpdoc1.txt
  pgpdoc2.txt
  language.txt
  fr.hlp
  en.hlp
  pgp.hlp



  Enfin, éditer le fichier .pgp/config.txt pour y rajouter :



       Language = fr
       CharSet = latin1



  Lisez ensuite .pgp/fr.hlp pour apprendre à vous servir de pgp !


  6.25.  Impression en mode ascii


  Pour l'impression de texte simple, beaucoup d'imprimantes attendent
  des lettres en codage IBM (cp850) comme sous MS DOS.

  Si le fichier est codé en latin1, on doit utiliser « recode
  latin1:ibmpc » (à placer dans les filtres lpr de /etc/ par exemple),
  sous peine de voir imprimer des « alpha » à la place de « à », et
  autres choses du même genre.

  Il existe d'autres utilisation au programme recode : « ibmpc:lat1 » ou
  « lat1:ibmpc » (de ou vers MS-DOS) ou « applemac » pour Macintosh
  (tm).


  6.26.  Unicode/latin/cp... je n'ai pas compris ce dernier paragraphe !


  Voici donc plus d'explications grâce à Pablo Sartxaga (srtxg à
  chanae.alphanet.ch) dans un message explicant la différence
  Unicode/latin/cp :



   DB>   quand on lance « setfont » sans argument
   DB>   il semble qu'on obtienne le même effet que setfont -u none

  Normal et logique.

   DB>   --> en un mot la table de conversion « Unicode » est désactivée
   DB>       ce qui transforme le « e accent aigü (dec 130) » en « théta (dec 233) »

  Non. Il ne transforme rien du tout, il affiche tout simplement sans
  *aucune* transformation au contraire, à toi de t'assurer que la police
  que tu charges possèdes les glyphes à la bonne place par rapport au codage
  de caractères que tu utilises (iso-8859-1).

  Autrement dit si ta police n'est pas iso-8859-1 tu dois dire à setfont de
  faire des mappings; en particulier s ic'est une police qui utilise l'encodage
  DOS cp437 tu fais « setfont -u cp437 nomdelapolice ». Moi par exemple j'aime
  beaucoup la police « t.fnt » de la Slackware, et j'ai donc quelque part
  dans /etc/rc.d/* une ligne « setfont -u cp437 t.fnt »

  Ou alors tu modifies la police (il y a un logiciel qui fait cela avec
  interface svgalib, et un autre nommé « chedit » qui permet de créer des
  images an ascii-art, un fichier par caractère (256 fichiers donc), il te
  suffit alors de jongler avec les fichiers pour les changer de place et
  régénerer la police).  Note cependant que le codage cp437 n'inclut pas
  tous les caractères de iso-8859-1, notamment manquent quasi toutes les
  majuscules accentuées, et les lettres ãõ nécessaires en portugais. Tu
  peux toujours modifier la police pour créer ces caractères manquants.

   DB>   sur ma Slackware 3.2, à aucun moment setfont n'apparaît dans les scripts
   DB>   de démarrage ni dans les ~/profiles et autres ~/.bashrc

  Donc c'est la police dans la ROM de la carte video qui est utilisée.

   DB>   et pourtant cette
   DB>   conversion est effectuée correctement puisque j'ai les accents à l'écran.

  Je suppose que le kernel présuppose (à juste titre) que la police en ROM vidéo
  est au codage cp437.

   DB>        une fois que je lance « setfont -u none » je perds donc les accents.

  Normal, car dès lors que tu charges une police tu est supposé savoir ce que
  tu veux (au contraire de la police en ROM où tu n'as pas le choix).

  Autrefois (du temps des 1.2.* et avant) le défaut de setfont était cp437
  (et il n'utilisait pas encore des tables Unicode, mais on pouvait
  changer par \e(B et \e(K entre codage cp437 et iso (on peut toujours
  d'ailleurs)), mais maintenant le défaut est « straight to font », pas de
  conversion.

   DB>            j'en conclue que Linux utilise la police résidente par défaut de
   DB>            la carte EGA/VGA

   DB>        [Q] --> comment retrouver cette police ?

  Il y a un programme nommé « restoretextmode » qui est assez populaire
  auprès des possesseurs de certaines cartes graphiques chez qui le
  passage X11 -> console bousille les polices; il permet de faire un dump
  sur un fichier; il faudrait donc que tu le lances avant de modifier la
  police avec setfont. Le paquetage s'appelle quelque chose comme
  SVGATextMode ou quelque chose d'approchant.

   DB>     [Q] --> quelle table appeler pour la remapper et ravoir les accents ?

  setfont -u cp437 policedos

  Ou sinon, si tu ne veux pas lancer setfont et tu veux donc garder la
  police de la carte graphique; essaye un « echo -e \033(B » (l'ennuyant
  c'est que tu dois le faire dans chaque console)

   DB>                 (en général setfont -u def.uni (par exemple) renvoie une
   DB>                  erreur : PIO_UNIMAPCLR: Invalid argument et je reste
   DB>                  en caracteres « graphiques »)

  Ah ? Chez moi ça marche; quels kernel et kbd as-tu ?

  Sinon je te conseille « cp437 » plutôt que « def », ils font _presque_ la même
  chose, mais « cp437 » est visuellement plus agréable car il remplace les
  caractères non présents dans la police par les lettres non accentuées si c'est
  des lettres, C pour © et R pour ® et par un carré blanc pour le reste, ce qui
  permet de garder le formatage et la lecture agréables; « def » lui ne mets
  totu simplement rien pour les caractères manquants, si bien que tu te
  trouves avec des trous, ce qui est l'horreur si tu édites un texte par
  exemple avec vi, puisque le curseur est affiché plusieurs caractères
  à gauche à cause des caractères de largeur nulle :)

  Essaye aussi la police « t.fnt », elle est assez jolie, toute en rondeurs, je la
  trouve réposante, et quand je dois utiliser un PC avec les polices style
  courier par défaut je trouve ça très agressif je me demande comment ils
  peuvent travailler avec :)



  Lire aussi les articles de news : « FAQ - les accents français et
  Usenet»  de F.  Yergeau dans les groupes fr.usenet.reponses et
  fr.usenet.8bits » ISO 8859-1 National Character Set FAQ» de mike (à)
  vlsivie.tuwien.ac.at dans comp.answers .


  6.27.  ncurses


  Rappelons que ncurses est un librairie C qui permet de manipuler
  facilement l'affichage en mode console texte : fenêtrage, lignes de
  saisie, édition de formulaires, couleurs, caractères « ALT » ascii
  semi-graphique ibm, comme sous dos...


  6.27.1.  Introduction


  La version standard de curses utilise le huitième bit pour la vidéo
  inversée (voir le flag _STANDOUT défini dans /usr/include/curses.h).
  Cependant, ncurses semble fonctionner en 8-bits et affiche le iso-
  latin-8859-1 correctement.


  6.27.2.  Les accents


  Remarque: les distributions de Linux sont livrées en général avec la
  version 1.9.9e de ncurses, or il se trouve que la librairie form de
  cette version est BUGGÉE (problèmes de rafraîchissement des fenêtres).

  Ne pas utiliser la 1.9.9e donc si on veut travailler avec « form » :
  ce bug est d'ailleurs clairement énoncé sur le site de ncurses, et je
  m'étonne que ce soit justement cette version qui soit encore livrée
  sur la plupart des distributions (RedHat 4.2, 5.0, 5.1, Slackware 3.2,
  Debian 1.9) en tout cas.


  Symptôme : la fonction  wgetch() de ncurses renvoie les codes suivants
  :


  ·  je tape 'é' et wgetch retourne  « meta-i »    code 233 (decimal)

  ·  "  "   'è' "    "        "     « meta-h »    code 234 (decimal)

  ·  etc

  C'est normal avec les polices iso-8859-1 !

  Il faut installer les « locales » ou mettre à jour sa version de
  ncurses.


  6.28.  Perl


  Si tout d'un coup après une mise à jour il raconte :



       (guylhem@victis:guylhem)$ perl
       perl: warning: Setting locale failed for the categories:
               LC_CTYPE LC_COLLATE
       perl: warning: Please check that your locale settings:
               LC_ALL = "fr_FR",
               LC_CTYPE = "ISO-8859-1",
               LC_COLLATE = (unset),
               LANG = "fr"
           are supported and installed on your system.
       perl: warning: Falling back to the "C" locale.
       (guylhem@victis:guylhem)$



  En libc6 le format des fichiers binaires de définition des locales a
  (encore) changé : il faut les régénérer à partir des sources sources
  WG15collection.tar.gz par exemple et des programmes « locale » et «
  localedef » qui sont fournis dans les sources de la libc.

  Sinon on peut également se passer des locales :



            unset LANG
            unset LC_CTYPE
            unset LC_COLLATE
            export LC_ALL=fr_FR.ISO-8859-1



  6.29.  Installer les locales


  Les « locales » sont des fichiers qui vont modifier le comportement de
  certains programmes pour qu'ils s'adaptent aux « spécificités
  culturelles du pays ».

  Cela sert à résoudre les erreurs rapportées par perl ou une mauvaise
  gestion des accents par ncurses.

  ·  récupérer pour la libc5 la collection de locales POSIX

  ·  ou pour la libc6, elle est dans l'ajout « glibc-localedata »

  ·  copier dans le répertoire /usr/share/locale les fichiers fr_FR et
     en_DK (qui est inclus dans fr_FR)

  ·  créer le répertoire /usr/share/i18n/charmap et copier le fichier
     ISO_8859-1:1987

  ·  faire man localedef et lancer la commande :



                 localedef -f ISO_8859-1:1987 -i fr_FR fr



  Ceci créera l'entrée fr dans /usr/share/locale soit :



               /usr/share/locale/fr



  Ce répertoire devrait maintenant contenir les fichiers :



                LC_COLLATE
                LC_CTYPE
                LC_MESSAGES
                LC_MONETARY
                LC_NUMERIC
                LC_TIME



  ·  lire le fichier « locale.fr » que l'on peut trouver sur le serveur
     ftp.lip6.fr (chercher sous doc, linux...) et dont la traduction
     française a été faite par Éric DUMAS (hélas ce doc ne traite
     principalement que de LC_MESSAGES. À quand la suite Éric ? ;-) )

  ·  compléter éventuellement l'initialisation des variables du shell
     comme décrit dans la section sur bash ou tcsh

  ·  dans un programme, utilisez la fonction  setlocale() (man
     setlocale.3) pour fixer les paramètres locaux CAR le noyau linux
     initialise toujours cette fonction avec l'argument une locale « C »
     (POSIX) donc sans accents !



                 setlocale(LC_CTYPE,"fr_FR");



  ·  Ça y est ! Les accents sont disponibles dans ncurses.


  6.29.1.  Midnight Commander (mc)


  En changeant de police, il peut arriver que les lignes de cadre soient
  remplacées par divers caractères.

  2 possibilitées :

  ·  La police chargée ne dispose pas de caractères dits « semi
     graphiques », qui permettent de dessiner des cadres

  ·  Il y a discordance entre la police et sa table de mappage

  Pour le premier cas, la seule solution est de changer de police, mais
  dans le second cas, il suffit en général de charger la table avec
  loadunimap par exemple :



                 loadunimap lat1u.uni
                 loadunimap lat5u.uni
                 loadunimap lat9u.uni



  6.30.  Kernel


  Pour mettre un support pour le clavier français directement dans le
  kernel, ce qui est pratique pour les systèmes embarqués ou ne
  démarrant que sur disquettes, afin de gagner le maximum de place :



       /usr/bin/loadkeys loadkeys --mktable votre-table-de-clavier.map > /usr/src/linux/drivers/char/defkeymap.c



  6.31.  Lilo


  Depuis la version 20, on peut spécifier un clavier (français, par
  exemple) au démarrage de LILO.

  Bien sur, cela ne fait qu'échanger quelques touches (a/q,m/:,... pour
  un clavier fr) mais cela est assez utile lorsque l'on veut taper « win
  ».

  Je vous conseille toutefois de ne pas faire de label utilisant des
  touches qui diffèrent entre l'AZERTY et le QWERTY, ne serait-ce que si
  vous devez avoir un jour un autre utilisateur sur votre ordinateur...

  Il est plus simple de faire des labels courts et d'utiliser des
  programmes comme GAG ou GRUB, remplaçant fort avantageusement les
  lignes de lilo par un magnifique menu graphique dans le cas de GAG.



  6.32.  Groff (man)


  Sur certaines distributions, le programme man n'est pas configuré pour
  afficher les accents.

  Si vous rencontrez ce problème, éditez son fichier de configuration
  (/etc/man.config sur les distributions actuelles) et localisez une
  ligne ressemblant à cela :



       NROFF           /usr/bin/groff -Tascii -mandoc



  Remplacez-là par :



       NROFF           /usr/bin/groff -Tlatin1 -mandoc



  Les vieilles versions de man utilisent aussi col, et le point suivant
  s'applique aussi.


  6.33.  Divers


  Une belle discussion sur le thème de l'ISO-8859-1 et sur « comment
  manipuler les caractères 8-bits » est disponible


  7.  Réglage du clavier pour les applications X

  7.1.  Les xterminaux (xterm, nxterm, rxvt...)


  Les faire fonctionner avec toutes les touches standard du clavier 102
  touches relève du miracle, quant aux accents, seule une recompilation
  vous permettra de les utiliser !

  Pour xterm, essayez de mettre dans votre .Xdefaults :



  XTerm*eightBitInput: true
  XTerm*eightBitOutput: true
  *customization: -color
  XTerm*VT100*Translations: #override\n\
  XTerm*pointerColor: red
  None<Key>Begin: string(0x1b) string("[1~")\n\
  None<Key>End: string(0x1b) string("[4~")\n\
  None<Key>Prior: scroll-back(1,halfpage)\n\
  None<Key>Next: scroll-forw(1,halfpage)\n\
  Shift<Key>Prior: scroll-back(1,page)\n\
  Shift<Key>Next: scroll-forw(1,page)
  XTerm*fontMenu*fontdefault*Label: Default
  XTerm*VT100*font: 9x15
  XTerm*fontMenu*font1*Label: Illisible
  XTerm*VT100*font1: nil2
  XTerm*fontMenu*font2*Label: Minuscule
  XTerm*VT100*font2: 5x7
  XTerm*fontMenu*font3*Label: Petit
  XTerm*VT100*font3: 6x10
  XTerm*fontMenu*font4*Label: Normal
  XTerm*VT100*font4: fixed
  XTerm*fontMenu*font5*Label: Moyen
  XTerm*VT100*font5: 7x13
  XTerm*fontMenu*font6*Label: Tres grand
  XTerm*VT100*font6: 10x20



  Dans .inputrc :



       # pour rxvt
       "\e[7~":beginning-of-line
       "\e[8~":end-of-line
       # pour xterm
       "\e[H": beginning-of-line
       "\e[F": end-of-line



  Mais ces deux solutions ne vous garantissent pas de résoudre tous les
  problèmes de rxvt et de xterm ...

  Pour les résoudre sans créer de fichiers dans /usr/X11R6/lib/X11/app-
  defaults, je tiens sinon à votre disposition un xiterm, un terminal X
  supportant *TOUTES* les touches des claviers standard, avec Home, End,
  Page_Up (...) et même le pavé numérique, fonctionnant comme en mode
  console, i.e.  Shift-Page_Up permettant de faire défiler une page,
  voire mieux : le pavé numérique reconnaissant enfin la différence
  entre Verr. Num allumé et Verr. Num éteint.

  X international terminal (xiterm pour les intimes) est bien sûr sous
  GPL et mis à jour pour suivre parallèlement l'évolution de rxvt.

  Sur par exemple  mon site vous trouverez donc xiterm, qui remplace
  votre xterm classique en y apportant la couleurs, les accents et les
  touches étendues.

  Pour l'installer, compilez-le, devenez root et tapez :



  rm /usr/X11R6/bin/xterm
  rm /usr/X11R6/lib/X11/app-defaults/xterm
  rm /usr/X11R6/lib/X11/app-defaults/rxvt
  rm /usr/X11R6/lib/X11/app-defaults/Xterm
  rm /usr/X11R6/lib/X11/app-defaults/XTerm
  rm /usr/X11R6/lib/X11/app-defaults/Rxvt
  rm /usr/X11R6/lib/X11/app-defaults/RXvt
  cp xiterm /usr/local/bin

  ln -sf /usr/local/bin/xiterm /usr/X11R6/bin/xterm
  ln -sf /usr/local/bin/xiterm /usr/X11R6/bin/rxvt



  7.2.  Les applications Motif


  Là, je n'ai malheureusement aucun remède miracle !

  Il faudrait modifier le code source, code indiqué plus haut, pour
  remplacer XLookupString par XmLookupString.

  Utilisez les possibilités du fichier french au lieu des touches mortes
  (AltGr (voyelle) : voyelle accent circonflexe... ) !


  7.3.  Le manuel


  Pablo Saratxaga tient à votre disposition un xman modifié pour qu'il
  supporte la variable « LANG » et puisse afficher les pages en d'autres
  langues qu'anglais.

  Il est disponible sur le lip6 en sources ou en binaires


  7.4.  NumLock


  Pour l'activer sous X, mettre en commentaire ServerNumLock dans la
  section keyboard de XF86Config, puis rajouter au dessous Xleds 2, ce
  qui allumera la led.

  Attention, ce conseil ne s'applique que lorsque l'on n'utilise pas
  xkb, i.e. qu'on met XkbDisable dans XF86Config...


  7.5.  XDM


  /etc/X11/xdm/Xresources sert à ne rencontrer aucun problème avec les
  touches « spéciales » (Home, End ...) sous X.



  xlogin*login.translations: #override\
        Ctrl<Key>R: abort-display() \n\
        <Key>BackSpace: delete-previous-character() \n\
        <Key>Home: move-to-begining() \n\
        <Key>Delete: delete-character() \n\
        <Key>End: move-to-end() \n\
        <Key>Left: move-backward-character() \n\
        <Key>Return: set-session-argument() finish-field() \n\
        <Key>Right: move-forward-character()



  8.  Remerciements


  Ce document ne serait pas ce qu'il est sans l'aide de Nat Makarévitch
  (nat à nataa.fr.eu.org) qui l'a relu et m'a aidé à le modifier de
  nombreuses fois.

  Un excellent document plus générique, traitant de l'installation par
  ex, est le Guide du Rootard, disponible sur freenix ou le lip6

  Remercions enfin par ordre alphabétique ces contributeurs :

  Jean-Michel Antoine
  Michel Billaud
  Chmouel Boudjnah
  Stephane Bortzmeyer
  Denis Braussen
  Rémy Card
  Julien Cassaigne
  Xavier Cazin
  Laurent Chemla
  René Cougnenc
  Bruno Cornec
  Yann Dirson
  Éric Dubreuil
  Éric Dumas
  Arnaud Gomes-do-Vale
  Pierre Ficheux
  Laurent Frigault
  Hugolino
  Antoine Leca
  Frederic Lepied
  Jeannot Langlois
  Stephane Marzloff
  Marc Merlin
  Thomas Parmelan
  Frédéric Petit
  Thomas Quinot
  David Robert
  Olivier Robert
  Benjamin Ryzman
  Pablo Saratxaga
  Julien Simon
  Loïc Tortay
  J.M. Vansteene



  Surtout, si je vous oublie, signalez-le moi !  De même si vous ne
  voulez plus figurer dans cette liste...


  Envoyez moi vos suggestions et modifications (guylhem à
  metalab.unc.edu), je me ferai un plaisir de les intégrer dans les
  prochaines versions !

  Signalez-moi aussi les erreurs : cet HOWTO est en perpétuel
  changement, avec des nouveautés incluses à chaque version ; des
  erreurs peuvent facilement s'y glisser !